Covid-19: démarrage timide pour la campagne de dépistage massif au Havre

Les campagnes de dépistage massif au Havre et dans l'agglomération de Charleville-Mézières n'attirent pas les foules pour l'instant. La raison? le manque d'information, estiment certains volontaires.

Des campagnes de dépistages massif au Covid-19 ont débuté dans les agglomérations du Havre et de Charleville-Mézières lundi. Et au lendemain de la première journée, le bilan semble mitigé. Environ 500 personnes se sont déplacées sur les huit sites d’Ardenne Métropole a indiqué la communauté d’agglomération. L’ARS de Grand Est avait pourtant annoncé vendredi pouvoir réaliser quelques 4500 tests PCR par jour pour cette campagne.

Un constat similaire dans la communauté urbaine du Havre où 270.000 habitants sont invités à se faire tester. Mais à 18h lundi, environ 2.100 personnes seulement avaient fait le déplacement.

Au centre du gymnase Gonfreville-L’Orcher qui fait partie de l'agglomération du Havre, Emeline et son compagnon ont eux fait le déplacement et ont obtenu les résultats de leurs tests qui se sont avérés négatifs.

Ils admettent ne pas avoir croisé grand monde. Ce qui ne semble pas vraiment leur poser problème: "Il y avait beaucoup moins d'attente, on a été pris en charge plus rapidement et on a aussi eu les résultats bien plus rapidement".

"C'est un dispositif qui pose des questions dans la population"

Pourtant le gymnase est dimensionné pour accueillir plus de 500 personnes par jour. Mais seulement 102 sont venues se faire dépister lundi dont un seul cas positif.

Pour Séverine Deschamps, infirmière libérale, aucun doute, il y a un manque cruel d’information: "Les médecins-traitants n'étaient pas au courant. C'est quand même dommage que les praticiens du secteur ne sachent pas qu'il y a une opération de dépistage de grande ampleur dans leur ville".

Même constat pour Alban Bruneau, le maire de la commune pour qui ce dépistage massif commence lentement:

"C'est un dispositif qui pose des questions dans la population, cela se voit. On verra si ce dispositif est efficace et apporte des réponses à la lutte contre la propagation du virus. ce que je constate c'est que la population n'a pas l'air vraiment convaincue".

Mais le maire veut attendre samedi, fin de la campagne de dépistage, pour tirer des conclusions définitives.