Covid-19 et reconfinement: ces départements qui inquiètent particulièrement les autorités

Interrogé sur l'éventualité d'un troisième confinement, Olivier Véran s'est dit prêt à prendre "les mesures nécessaires, si la situation devait s'aggraver".
Nouvel An, nouveau confinement? Malgré les espoirs que fait naître le début de la campagne de vaccination contre le Covid-19, les Français finissent l'année sous la menace d'un possible nouveau confinement, qui pourrait être local selon certains élus.
Très inquiétante par endroits, la situation sanitaire motive la tenue d'un conseil de défense mardi, a annoncé l'Elysée. On ne sait pas encore si de nouvelles mesures y seront décidées, mais des élus locaux ont déjà leur idée.
Ainsi, en quelques jours seulement, Nice est devenu la métropole la plus touchée par l'épidémie en France, avec un taux d'incidence qui atteint sur une semaine glissante les 323 cas pour 100.000 habitants, le double de la moyenne nationale. Il a toutefois remarqué que les données hospitalières, qui font état de 40 personnes en réanimation et de 154 autres en hospitalisation conventionnelle dans le département, traduisaient "une situation de stabilisation".
Il n'y a pourtant eu aucune opération de dépistage massif dans la région qui, puisse accentuer le nombre de cas recensées. Le maire de la ville Christian Estrosi y voit la conséquence "d'un relâchement dans les gestes barrières" et milite pour une vaccination immédiate dans les Alpes-Maritimes, deuxième département le plus touché par l'épidémie derrière les Ardennes.
Régions rurales désormais touchées
Deux autres zones inquiètent l'Exécutif: le Grand-Est et la Bourgogne-Franche-Comté, où de plus en plus de maires appellent à un reconfinement.
La pression sur les hôpitaux y est surveillée comme le lait sur le feu. Le taux d'incidence chez les plus de 65 ans y dépasse parfois les 500 cas pour 100.000 habitants et notamment dans des territoires ruraux longtemps épargnés par l'épidémie.
Ainsi, dans le Grand Est, région particulièrement touchée, un reconfinement local est "une perspective aujourd'hui inéluctable", a jugé le maire de Nancy, Mathieu Klein, tout en laissant à l'Etat le soin d'en fixer le périmètre, qui pourrait selon lui être la région ou la métropole. "Ici dans le Grand Est, et particulièrement en Lorraine et à Nancy (...) la circulation du virus s'est accélérée fortement depuis quinze jours, trois semaines", a-t-il souligné, en se disant "très inquiet" de la de la situation "très tendue" à l'hôpital.
"Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser flamber l'épidémie à nouveau", a prévenu dans le Journal du dimanche le ministre de la Santé, Olivier Véran. Interrogé sur l'éventualité d'un troisième confinement, il s'est dit prêt à prendre "les mesures nécessaires, si la situation devait s'aggraver".
Sur RMC, Luc Dauchet, maître de conférence en santé publique au CHU de Lille, plaide que pour éviter les rassemblements et ralentir la propagation du Covid-19 après les fêtes de Noël, un "reconfinement express" du 31 décembre au 2 janvier est nécessaire.
La France a enregistré 8.822 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, selon Santé publique France dimanche, données peu significatives le week-end suivant Noël. Au total, plus de 2,55 millions de cas de Covid-19 ont été confirmés depuis le début de l'épidémie, dont plus de 20.000 vendredi.
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