Covid-19: "Je peux affirmer tranquillement que, à très court terme, il n’y aura pas de deuxième vague"

Face à une possible deuxième vague du coronavirus, les spécialistes semblent s'accorder pour dire qu'elle n'aura pas lieu à court terme. Le coronavirus pourrait cependant de nouveau frapper cet hiver.
Le nombre de morts et d’hospitalisations liés au coronavirus est relativement bas depuis plusieurs jours en France maintenant. Le déconfinement est lui en vigueur depuis 2 semaines alors que plane la menace d’une deuxième vague.
"Je pense que cette partie de la population a déjà été touchée"
S'il n'existe encore aucune certitude sur ce virus, une deuxième vague pourrait ne finalement pas voir le jour. C’est en tout cas ce que pense Laurent Toubiana, épidémiologiste et chercheur à l'Inserm. Pour lui, le concept de la "deuxième vague" ne s'applique peut-être pas au coronavirus.
"Normalement, si cela avait été un virus normal, il aurait dû s’attaquer à toute la population, explique-t-il. Or, on a bien vu qu’une partie de la population, et notamment la partie la plus jeune n’a pas été touchée. Donc, soit cette population-là est asymptomatique, soit elle s’est tout simplement défendue seule contre le virus. Il faudrait donc considérer une partie seulement de la population. Et je pense que cette partie de la population, a déjà été touchée".
"Pas à l’abri d’un rebond à l’automne où à l’hiver"
Optimisme plus réservé chez Le professeur Frédéric Adnet, directeur médical du SAMU de la Seine-Saint-Denis et chef de service des urgences de l'hôpital Avicenne de Bobigny.
"Je suis prudemment optimiste, dit-il. On a pratiquement plus de patients qui viennent aux urgences avec la maladie du Covid-19. Et il y a très peu d’appels au Samu en rapport avec ce virus. Tous ces indicateurs sont au vert. Donc, je peux affirmer tranquillement que, à très court terme, il n’y aura pas de deuxième vague".
Aucun motif d’inquiétude à avoir, donc, pour ces prochains jours. Mais, comme la grippe, le coronavirus pourrait faire son retour dans les mois qui viennent et ce, semble-t-il, chaque année au cours de la même période.
"C’est simplement la fin naturelle d’une épidémie et de ce virus qui est probablement saisonnier. Ce phénomène de saisonnalité ne nous met pas à l’abri d’un rebond à l’automne où à l’hiver mais qui s’ajoute probablement aux mesures barrières que l’on prendra".
Ce lundi, cette pandémie a fait près de 30.000 morts en France et près de 350.000 à travers le monde.
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