Covid-19: qu'attendent les soignants de l'interview d'Emmanuel Macron?

Si certains soignants jugent qu'il n'est pas nécessaire de créer un climat de terreur, d'autres espèrent des mesures fortes notamment avec la mise en place d'un couvre-feu.
Soignantes à l'hôpital Bichat à Paris, Yannick infirmière et Martine secrétaire-médicale, espèrent qu'Emmanuel Macron ne dramatisera pas ce soir à l'occasion de son interview télévisée: "On n'est pas au niveau du mois de mars, il faut que chacun reste prudent mais cela devient obsessionnel", juge Martine. "On créé un climat de terreur qui n'est pas à sa place", estime Yannick.
Un peu plus loin, deux infirmières, sont-elles un peu plus inquiètes: "On sent que ça va venir, on essaie de se préparer à l'éventuelle deuxième vague". Et elles voudraient cibler sérieusement les personnes âgées: "Les personnes à risque on les trouve dans le métro aux heures de pointe, ce n'est pas normal. Il faut les confiner pour leur bien".
"Il faut qu'il y ait une mesure forte"
Toutes sont plutôt contre l'idée d'un confinement, et même d'un couvre-feu. C'est pourtant ce que souhaiterait Jean Michel Constantin, lui est réanimateur à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière: "Il faut qu'il y ait une mesure forte. Le couvre-feu en Guyane a été appliqué au moment où la situation était ingérable et cela a permis de bloquer l'épidémie avec un résultat intéressant".
Et le réanimateur assure pouvoir aujourd'hui gérer les arrivées de malades du Covid-19 mais s'inquiète pour les semaines et les jours à venir.