Covid-19: toujours pas d'explosion, toujours pas de certitude, le gouvernement tient son pari du non-reconfinement

Un nouveau conseil de défense sanitaire se tient mercredi à l'Elysée autour du président de la République.
Un mois après la généralisation du couvre-feu à 18h et plus de deux semaines après la décision de ne pas reconfiner, l'explosion des cas de Covid-19 redoutée à cause des variants n'a toujours pas eu lieu, mais la plupart des spécialistes appellent à la prudence.
Entre "sursis" et "vigilance armée" face à l'épidémie de Covid, la France surveillait lundi la progression des variants du virus qui frappent la région de Dunkerque (Nord) ou la Moselle, un an après le premier décès enregistré dans le pays.
Pour l'heure, le pari de l'exécutif d'éviter un reconfinement général du pays semble tenir. Mais les nouvelles hospitalisations et entrées en réanimation de malades du Covid-19 ont affiché une hausse au cours des dernières 24 heures, selon les chiffres publiés lundi soir par Santé publique France.
Des restrictions territorialisées?
Un nouveau conseil de défense sanitaire se tient mercredi à l'Elysée autour du président de la République. Au menu des discussions, l'attention toute particulière de l'exécutif pour certains territoires: l'agglomération de Dunkerque, la Moselle mais aussi la Dordogne inquiètent le gouvernement qui tranchera aujourd'hui sur la nécessité d'imposer ou non des mesures de restrictions territorialisées.
Sur les sept derniers jours, le nombre de nouveaux cas quotidiens en France est de 18.000 en moyenne. Ce nombre est stable, voire a tendance à baisser par rapport aux semaines précédentes, puisque le même calcul effectué le 2 février donnait une moyenne de 20.000 cas par jour.
Le nombre de malades hospitalisés pour le Covid se maintient autour de 26.000 (26.195), et celui des patients en réa autour de 3.000 (3.358, selon les dernières données mardi).
Une opération de dépistage a été lancée lundi dans six Ehpad de Dordogne pour "casser la chaîne de transmission du virus" après la découverte de 160 cas de contamination aux variants sud-africain et brésilien, a annoncé la préfecture.
Alors que la majorité des élèves du pays sont désormais en vacances d'hiver, les autorités ont choisi pour le moment de temporiser sur des mesures locales de confinement: pas de reconfinement local ni de fermeture d'écoles dans le dunkerquois ou en Moselle, régions qui font partie de la dernière des trois zones scolaires pas encore en vacances d'hiver. Semblant prendre acte de l'évolution épidémique, l'éducation nationale a adopté un nouveau protocole sanitaire assouplissant les règles qui imposent une fermeture de classe en cas de contamination par le variant britannique.
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