Dans les quartiers prioritaires, la Protection civile fait du porte à porte pour inciter à se faire vacciner

Pour faciliter l'accès aux personnes les plus isolées, la ville de Paris a mis en place ces dernières semaines des centres vaccination éphémères dans les quartiers prioritaires.
Monter des marches, les redescendre, frapper à toutes les portes d'immeubles du 20e arrondissement de la capitale, c'est le quotidien depuis quelques jours de Sébastien, un bénévole de la Protection civile, pour inciter les habitants à se faire vacciner: "Il n’y a pas de besoin de rendez-vous, il faut juste y aller avec sa carte vitale et une pièce d’identité, ils s’occupent de tout", explique-t-il. Alicia, 64 ans, est convaincue :"On m’avait dit pas avant mi-mai, du coup je vais y aller dans l’après-midi".
Pour éviter la galère de la prise de rendez-vous pour se faire vacciner, mais aussi faciliter l'accès aux personnes les plus isolées, la ville de Paris a mis en place ces dernières semaines des centres vaccination éphémères dans les quartiers prioritaires. L'objectif, c'est d'aller directement à la rencontre des personnes éligibles pour leur permettre de se faire vacciner sans rendez-vous. Ce type de centre éphémère et d'opération a débuté il y a trois semaines à Paris, dans différents quartiers prioritaires.
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"C’est largement plus simple et c'est pratique"
Mais tous ne sont pas aussi heureux qu’Alicia. Un étage plus bas, en dessous de chez elle, sa voisine est plus sceptique : "Il y a des effets secondaires". L'échange est alors plus long : "C’est une réaction d’un pourcentage de la population sur tout type de vaccin". Des habitants réticents à se faire vacciner, Sébastien et Caroline, sa collègue de la Protection civile en croisent quand même régulièrement. "Ils n’ont pas l’information dans sa globalité, c’est bien de leur rappeler toutes les informations qu’on a et généralement ils sont un peu plus rassurés".
L'initiative a par exemple permis à Hervé de recevoir une première dose d'Astrazencca: "Comme on ne sait pas où on peut être vaccinés, j’attendais patiemment. C’est largement plus simple et je n’habite pas loin donc c’est pratique". La proximité, être au cœur du quartier. C'est le principal atout pour vacciner un maximum de monde explique le médecin référent, docteur Milena Wehenkel. "Ils ne sont pas motorisés, il y a aussi des problèmes d’illettrisme, de repères géographiques donc il faut vraiment avoir des structures de proximité qui peuvent être des relais de vaccination". En une matinée, une vingtaine de personne ont été vaccinées dans ce centre éphémère.