"Séparatismes religieux": dans les services publics, les agents reçoivent de plus en plus d'intimidations

Une pression de plus en plus fréquente dans les services qui reçoivent du public.
L'ex-projet de loi contre les séparatismes religieux rebaptisé projet de loi "confortant les principes républicains” arrive au conseil des ministres ce mercredi. Un projet de loi pour lutter également contre la haine en ligne et l’intimidation des agents des services publics ou des élus, avec la création pour ce dernier point d’un "délit de pression".
C’est une assistante sociale désemparée qui appelle le référent laïcité au conseil départemental.
"Il m’a dit qu’il ne pouvait pas effectuer le rendez-vous avec moi parce que je suis une femme et parce que c’est sa religion qui lui interdit. Ce que vous devez lui dire c’est qu’il est en tort”, indique-t-elle.
Des appels comme celui-là, Guillaume Agullo, chargé de la laïcité et de la radicalisation en reçoit tous les jours.
"Cela peut être gérer un problème avec des parents d’élèves qui exigent une alimentation particulière dans le collège, une assistante familiale qui est en difficulté parce que les parents de l’enfant placé exigent d’avoir tel type de cours de religion à domicile”, détaille-t-elle.
Manque de moyens
Avec la nouvelle loi ce genre de comportement devrait être condamné, “c’est une bonne idée” pour Vincent Gibert, conseiller départemental, regrette le manque de moyens pour l’accompagner.
“Tant que les valeurs de la république ne seront pas une réalité dans le quotidien des citoyens, il y a des citoyens qui défieront la république parce qu’ils en douteront, et nous ce qu’on souhaite c’est qu’il y ait des moyens pour que la république soit une réalité dans le quotidien de chacune et de chacun”, assure-t-il.
Depuis le mois d’octobre, le conseil départemental forme tous les agents sur les questions de laïcité.
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