Coffee shops français: "J'ai des malades ravis de pouvoir soulager leurs douleurs"

Le gouvernement entend rattraper les boutiques vendant des produits à base de CBD, un dérivé du THC, la substance psychotrope contenue dans le cannabis.
Coup de froid sur les coffee shop français. Les boutiques vendant du CBD, des produits dérivés du cannabis, contenant moins de 0,2% de THC poussent comme des champignons sur le tout le territoire. Face au boom actuel, une enquête a été confiée mi-juin à la brigade des stupéfiants de Paris, pour tenter de rattraper les établissements qui contournent la loi.
Les gérants de ces nouvelles boutiques assurent qu’ils respectent la législation en terme de taux de THC contenus dans leurs produits. C'est le cas de Thomas Traoré gérant d'une toute nouvelle boutique parisienne: "Dans ma boutique il n’y a pas d’accessoires à fumer. Il n’y ni feuille ni bang. J’ai chaque jour des malades qui viennent. Sclérose en plaque, arthrite, ils sont heureux de pouvoir soulager certaines douleurs".
"Une niche qui les rend parfaitement légaux"
La loi est encore ambiguë à ce sujet. Certains élus demandent des contrôles pour clarifier la situation. La ministre de la santé veut revoir la législation pour y mettre de l'ordre. Agnès Buzyn a également rappelé que ceux qui commercialisent ces produits à base de chanvre ne doivent en aucun cas vanter les vertus thérapeutiques du cannabis : "Ces coffee shops ont réussi à trouver une niche qui les rend parfaitement légaux. Si au contraire on s'aperçoit qu’il y a un contournement de la loi, à ce moment là et bien je pense qu’il faut les faire fermer", assure Frédéric Péchenard, vice-président de la région Île-de-France.
Les coffee shops français profitent d'une zone grise dans la législation sur le THC. Ce composé actif du cannabis considéré comme un stupéfiant illégal. Le code de la santé autorise à exploiter un plant de cannabis qui contient jusqu'à 0,2% de THC. Mais les produits dérivés du cannabis proposés à la vente, eux, ne doivent pas contenir de THC. Et c'est bien ce flou juridique qu'utilisent aujourd'hui les boutiques qui commercialisent des produits dérivés. Elles proposent à la vente des gélules des e-liquide en précisant qu’ils contiennent moins de 0.2% de THC.
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