Dernière ligne droite pour les parrainages

Les candidats à la présidentielle n’ont plus que cinq jours pour déposer leurs 500 parrainages au Conseil constitutionnel. Certains sont assurés de les avoir, mais pour d’autres, cette semaine sera décisive. La liste définitive des candidats devrait être publiée le 19 mars.
Les candidats à la présidentielle doivent déposer leurs 500 parrainages au Conseil constitutionnel au plus tard vendredi 16 mars à 18h. La liste définitive des candidats devrait être publiée lundi 19 mars. Certains candidats sont assurés de récolter leurs signatures d’élus : pour l’instant c’est le cas de Nicolas Sarkozy, François Hollande, Eva Joly, François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan et Jacques Cheminade : tous seront donc présents au 1er tour de l’élection, le 22 avril.
« S’il y a des erreurs, on peut tomber à 496 signatures »
Mais pour d’autres candidats, cette semaine risque d’être une course contre la montre : Marine Le Pen cherche encore une quinzaine de signatures, et doit elle-même appeler les maires pour les convaincre de la parrainer. Philippe Poutou, le candidat du NPA, est à la signature près : « On est autour de 500, s’il n’y a pas d’erreur, d’invalidation ou de problème particulier. On bosse : aujourd’hui [lundi] et demain, on fait un gros boulot sur le terrain. On ne peut pas se permettre de tomber à 496 ou 497 : s’il y a quelques pertes ou des erreurs, on peut tomber en dessous de 500 ! On centralise tout ce qu’on peut avoir sur Paris dès le début de semaine, on fait les comptes et on voit s’il y a besoin en urgence de continuer mercredi et jeudi. Mais on se dit que mathématiquement, on devrait pouvoir y arriver. »
«Les maires n'admettent pas que Cheminade soit dans la course, et moi pas»
Pour Dominique de Villepin, cela risque d’être compliqué : il n’a que 450 parrainages et pourrait donc renoncer à sa candidature, même s'il a déjà démenti tout soutien à Nicolas Sarkozy. Corinne Lepage, candidate écologiste de Cap 21, ne communique pas de chiffres, mais elle reste optimiste : « Grâce aux appels que j’ai lancé notamment pour que les maires reviennent sur cette espèce de ‘grève du zèle’, j’ai bon espoir. Je pense que beaucoup ne peuvent pas admettre que Jacques Cheminade soit dans la course et que moi je n’y sois pas. Il y a beaucoup de maires qui en sont conscients. Beaucoup n’ont pas parrainé et se rendent compte que le pluralisme exige le parrainage. Par conséquent j’ai bon espoir d’y arriver, malgré les blocages que j’ai rencontrés de la part des partis politiques. »
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