Des joueurs de foot genoux à terre contre le racisme: "Désigner un homme par sa couleur n'est pas raciste", juge Gilles-William Goldnadel

Pour l'avocat "Grande Gueule", les propos polémiques du quatrième arbitre roumain de PSG-Basaksehir n'ont rien de racistes.
L’indignation à géométrie variable a-t-elle encore frappé ? Après le geste contre les discriminations mercredi des joueurs du PSG et de Basaksehir au lendemain d’incidents supposés racistes entre le corps arbitral Achille Wembo et Demba Ba, Gilles-William Goldnadel a assuré qu’il ne participerait pas à cette "messe antiraciste".
"Je considère que ça n’est pas raciste de désigner quelqu’un en tant que noir. S’il y a un blanc au milieu de quatre noirs je vais dire "le blanc" et je ne pense pas être raciste anti-blanc et cela ne me gêne pas", a lancé l’avocat sur le plateau des "Grandes Gueules". Une position nouvelle alors que Gilles-William Goldnadel a souvent dénoncé l’utilisation du terme "mâle blanc", la qualifiant de raciste à l’égard des blancs.
Mais l’avocat déplore que le terme choque alors qu’il estime que la société elle-même est obsédée par la couleur: "On se trouve dans une société qui est obsédé par la couleur de la peau et la désignation des gens. Le Président de la République a lui-même décidé qu’on désignerait des noirs et des arabes pour le nom des rues. Le Monde titrait hier "Un afro-américain, nommé secrétaire d’Etat". La couleur est devenue obsessionnelle".
"Lorsque que quelqu’un dit que le blanc se croit supérieur, c’est raciste!"
"Je ne crois pas que désigner un noir en tant que noir soit raciste, mais je suis bien certain que lorsque que quelqu’un dit que le blanc se croit supérieur, c’est raciste !", a-t-il conclu faisant référence à un tweet de Demba Ba datant d'avril dernier.
Le match de Ligue des Champions entre le PSG et Istanbul Basaksehir a été interrompu mardi soir après des propos supposés racistes du quatrième arbitre à l'égard de l'entraîneur-adjoint du club turc Pierre Achille Webo. On jouait depuis une vingtaine de minutes quand l’arbitre central roumain est sorti pour sanctionner le Camerounais qui venait de contester l'une de ses décisions.
Au bord du terrain le 4e arbitre lui a désigné, par deux fois, le fautif par sa couleur de peau, en lui disant, "c’est lui, le noir". Des propos qui ont provoqué l'indignation de l'entraîneur-adjoint et de Demba Ba, puis de l'ensemble des joueurs des deux équipes qui ont choisis de quitter le terrain.
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