"Des pans entiers de la délinquance vont s’effondrer": comment les forces de l'ordre vont faire respecter le couvre-feu sanitaire

Plus de 12.000 policiers et gendarmes seront mobilisés chaque nuit pour faire respecter le couvre-feu sanitaire dans les zones d'alerte maximale.
Pour lutter contre la propagation du Covid-19, le gouvernement a sorti sa nouvelle arme, le couvre-feu sanitaire. À partir de samedi, il sera interdit de circuler dans l'espace public entre 21h et 6h sur l'ensemble de l'Ile-de-France des métropoles de Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne. Tous les contrevenants s'exposent à 135 euros d'amende et en cas de double récidive (trois fraudes au total), à 6 mois d'emprisonnement et 3750 euros d'amende.
Plus de 12.000 policiers et gendarmes seront mobilisés "chaque nuit entre 21h et 6h spécialement chargés de faire vérifier les interdictions" dans les zones concernées par le couvre-feu a assuré Gérald Darmanin ce jeudi lors d'une conférence de presse.
Et les policiers estiment être prêts: "On voit plus clair dans cette crise sanitaire, on a des masques, on a appris les gestes barrières et on est engagé sur les métropoles concernées uniquement et des horaires plus limités, on va pouvoir s’adapter avec des réflexes que l’on a déjà pris lors du confinement", explique ce jeudi sur RMC David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la Police nationale.
"Ce sera la première partie du couvre-feu qui sera compliquée"
Il estime que le couvre-feu sanitaire devrait permettre de faire baisser la délinquance et les violences alors que des policiers ont récemment été la cible d'attaques en un laps de temps très court: "Il y a des pans entiers de la délinquance qui vont s’effondrer. Si on n'a pas le droit de circuler, ceux qui vont le faire seront donc en infraction et là pour commettre des délits et l'on va pouvoir les prendre en flagrant délit", prévient-il.
David Le Bars déplore cependant des effectifs limités qui devront s'adapter alors que l'on compte 200.000 policiers et "13.000 nuiteux": "Il y a deux façons d'améliorer la chose. D'abord la tranche horaire va être restreinte donc on pourra faire des décalages. La plupart des gens vont dormir donc ce sera la première partie du couvre-feu qui sera compliquée. Il faudra faire un effort sur cette partie et nous pourrons être aidés par d'autres collègues et les gendarmes mobiles et CRS", prévoit le syndicaliste.
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