Deux agents secrets français soupçonnés de trahison au profit de la Chine jugés lundi

Deux anciens agents de la DGSE sont jugés à partir de ce lundi pour une affaire de transmission de données sensibles à la Chine.
Un procès digne d'un film d'espionnage s'ouvre ce lundi devant la cour d'Assises spéciale de Paris. Deux anciens agents des services secrets français sont soupçonnés de trahison au profit de la Chine. Des données et informations particulièrement sensibles auraient été transmises pendant plus de 20 ans.
Pierre-Marie H. et Henri M. comparaissent pour "livraison d'information à une puissance étrangère", "atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation" et "intelligence avec une puissance étrangère".
Les deux hommes qui comparaissent à huis-clos sont deux anciens militaires, devenus espions pour la DGSE au contre-espionnage. Henri, 73 ans, a été en poste en Chine dans les années 90 avant d'être rappelé en urgence en France car il entretenait une liaison jugée préoccupante avec une interprète chinoise.
Ils encourent jusqu'à 15 ans de prison
Son comparse de 68 ans, lui, n'a jamais été basé à l'étranger mais il aurait pu servir d'intermédiaire avec les services secrets chinois.
Leur point commun: connaître par coeur les rouages du renseignement extérieur français les procédures, les modes de repérage et d'action. Selon plusieurs médias, ils auraient pu divulguer ce savoir-faire, certains documents aussi, aux services de Pékin contre rémunération.
Des actes d'une extrême gravité s'ils sont qualifiés comme tels. Les deux anciens espions, à la retraite depuis plusieurs années, encourent jusqu'à 15 ans de prison pour un verdict attendu le 10 juillet.
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