Deux nuls bien nuls…
Cette deuxième soirée de LDC proposait une séance « étude du comportement ». On voulait effectivement voir de plus près cet OL « fait maison », ce LOSC, notre petit champion à nous. Mais aussi, observer le comportement de deux nouveaux qui veulent intégrer le gratin européen, Man City et Naples…
Cruyff en tribune, De Boer et Bergkamp sur le banc, l’Ajax reste un club mythique. Sur le terrain, certes on est loin de la grande époque, mais la touche Ajax reste. L’idée est la même, la qualité des joueurs, en revanche, bien moins relevée. Mais c’est assez pour largement tenir tête à l’OL durant la première période. Lyon se crée des occasions, c’est indéniable, mais n’est pas dominateur. Devant, ça manque de tranchant, Bastos est là, Gomis n’a pas sa réussite L1, le reste est bien discret. L’OL doit gagner ce match, mais la supériorité présumée n’est pas si évidente.
C’est nettement plus clair à Lille. Après un début un brin confus, le LOSC s’est vite imposé à tous les niveaux. La question tourne vite autour du moment où Lille va marquer. Après avoir affiché un niveau de finition proche du lourdaud, Sow réalise un geste étonnant pour enfin permettre à son équipe de se tranquilliser. On évitera, par pitié, de dire que c’est une « Madjer » ! Depuis trop longtemps, j’entends tellement d’âneries au sujet du geste réalisé par l’Algérien en finale de la C1 1987 que c’est devenu insupportable !
Je parlais de tranquillité, Lille va rapidement calmer tout le monde. 2/0 avant la 60e, notre champion a bel et bien l’allure d’une équipe qui jouera les 8e… C’est en revanche loin d’être tranquille pour l’OL. L’équipe a pour ambition d’avoir le ballon, mais face à un adversaire dont c’est aussi le but, l’ADN même, l’OL n’est guère brillant.
Man City/Naples, ou le match que l’équipe la plus forte au monde après quatre matches de championnat devait écraser. Le début fut effectivement impressionnant. Naples s’est fait manger tout cru. Ça a duré, on va dire, une demi-heure. Ensuite, Naples s’est enfin mis à bouger et le match s’est équilibré. Evidemment, des trois matches qui occupaient mes deux yeux, c’était « là que ça se passait » (clin d’œil corporate). L’impression, c’est que techniquement, ça se vaut, mais que Man City ajoute une dimension physique qui semble devoir les placer au-dessus. Mais une fois la tornade passée, Naples placé en position d’attente donne vite la sensation de pouvoir faire mal à City. En seconde période, c’est même sans grande difficulté que Naples contient une tornade transformée en averse. Et quand Cavani marque, c’est presque logique. La meilleure équipe d’Europe après quatre matches a fini par égaliser, mais honnêtement est-ce si énorme que ça ? Je vais éviter de parler du match de Nasri qui ressemble de plus en plus à Simao (et c’est pas sympa pour le Portugais…) A Amsterdam, l’OL ne ressemble plus à rien. C’est plus trois points que vise l’OL, mais un petit point tout ridicule. Cette entrée en LDC relativise d’un coup tout le début de championnat de l’OL…
Quant à l’équipe qui avait l’allure d’un 8e de finaliste, malgré une domination nette, elle s’est muée en seconde période en équipe française des années 80…T’es plus fort ? Oui oui ! T’as les occasions ? Oui oui ! Mais tu ne gagnes pas, t’es fébrile, tu gères mal, t’as l’assurance d’un jeune ado qui file à son premier rendez-vous. L’ado, c’est Hazard qui n’a pas réussi son entrée dans cette compétition. Hazard, meilleur joueur français, uniquement français pour l’instant. Et clubs français, bien français après cette première journée de LDC…
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