Deuxième vague de Covid-19: vers un recours massif au télétravail?

Parmi les pistes sérieusement évoquées pour endiguer la 2ème vague de Covid-19: le recours massif au télétravail. Une décision loin d’être simple à faire appliquer.
Parmi ses annonces, ce soir, Emmanuel Macron pourrait demander aux employeurs une activation "massive" du télétravail. Une pratique qui semble être un peu rentrée dans les mœurs. Plusieurs signes le montrent, notamment en Île-de-France : la fréquentation des transports en commun franciliens reste à seulement 70% de la moyenne habituelle depuis la rentrée. Mais s'il fait moins peur qu'avant, le télétravail n'est pas aussi pratiqué que pendant le confinement. Les entreprises ont besoin de temps pour s'organiser à ce nouveau fonctionnement.
Depuis la fin du confinement, l'entreprise de Frédéric a adopté le télétravail. Le rythme convient à ce comptable : trois jours par semaine, mais pas plus.
“On a besoin de se sociabiliser de voir nos collègues très fréquemment et voir nos collègues. Déjà c’est pour un besoin personnel et aussi pour un besoin professionnel”, explique-t-il.
Marie serait même prête à aller un peu plus loin et à ne se rendre à son bureau qu'une fois par semaine, mais ce n'est pas le cas de tous ses collègues.
“Je sais qu’il y en a qui ont demandé à venir plus souvent. Elle travaille dans un petit espace avec le mari qui est aussi en télétravail, les enfants, donc ça ce n’est pas possible. Ou alors ça déclenche aussi pas mal de maux de dos à cause d’une mauvaise installation”, assure-t-elle.
Protéger les salariés
Le gouvernement pousse pour généraliser le télétravail dans les zones où l'épidémie est la plus intense. Oui, mais pas n'importe comment, répond François Hommeril, il faut un cadre clair, selon le président du syndicat des cadres.
“Il faut des garanties que les horaires de travail seront bien balisés. Il y a aussi la question du branchement, du matériel… Il faut faire l’effort de garantir aux salariés qu’ils seront protégés dans tous les périmètres et tous les paramètres de l’exercice de leur travail”, indique-t-il.
Les syndicats et le patronat discutent justement depuis plusieurs mois pour aboutir à un accord sur le télétravail, mais il ne devrait pas voir le jour avant la fin de l'année.
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