Discothèques fermées jusqu'en septembre: "On ne peut pas affronter une non-saison", prévient Jean Roch

La saison estivale des établissements de nuit pourrait être sauvée avec une réouverture au 1er juillet, assurent les professionnels du secteur.
Alors que les bars et les restaurants ont pu rouvrir leurs locaux, les dancefloor des discothèques restent désespérément vides. Car à l'instar des foires et des salons professionnels, les établissements de nuit devraient rester fermer jusqu'en septembre en raison de l'épidémie de coronavirus. Face à la situation, les professionnels lancent un appel pour la réouverture des boîtes de nuit le 1er juillet, soutenus par une soixantaine de député.
Car la tendance pourrait être inversée avec une réouverture anticipée: "Il n’y a pas de séance de rattrapage. Une saison c’est sur trois mois, juin-juillet-août. On peut affronter une petite saison mais pas une non-saison, il faut absolument ouvrir le 1er juillet", clame sur RMC Jean Roch, le patron du VIP Room à Saint-Tropez, alors que ces établissements emploient aussi de nombreux saisonniers.
"Ce qui est grave c’est qu’on va se retrouver avec des fêtes sauvages, dans les maisons, dans des bateaux ou sur les plages, sans professionnels pour encadrer", craint-il notamment à l’instar de la députée LaREM du Var Sereine Mauborgne et du député du Calvados Christophe Blanchet.
43.000 salariés
Et selon lui, il est possible de respecter les normes sanitaires dans les boîtes de nuit, quitte à réduire leur capacité:
"Maintenant que tout redémarre progressivement, on peut redémarrer avec un protocole sécurité comme on fait dans les restaurants et les bars (…) On est capables de contrôler les gens et de réduire la quantité de monde pour continuer à vivre son espacement. On est capable de protéger le public et les équipes", assure Jean Roch.
Une réunion inter-ministérielle doit avoir lieu ce jeudi pour statuer sur le sort des discothèques. En France, le secteur emploie 43.000 salariés et plus de 100.000 en comptant les prestataires externes. Le chiffre d'affaires annuel des établissements de nuit est estimé à un milliard d'euros.
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