Discours de Toulon: Sarkozy a-t-il été à la hauteur ?

Il y a trois ans, l'exercice lui avait valu une envolée dans les sondages. Hier, dans un long discours sur la crise européenne à Toulon, Nicolas Sarkozy a tenté de rééditer la performance. Qu'a-t-il dit ? A-t-il réussi ? Découvrez-le ici et débattez-en ici.
Même endroit, même thème et même exercice: hier à Toulon, devant 5.000 personnes, Nicolas Sarkozy s'est une nouvelle fois posé en rempart contre la crise. Lors du krach financier d'il y a trois ans, son discours sur les dérives du capitalisme lui avait valu 12 points de plus dans les sondages. Cette fois, le chef de l'Etat a tenté de restaurer la confiance face à la crise européenne. Voici les principaux points abordés.
Réformer le modèle social, une «urgence absolue»
« La réforme du financement de notre modèle social est devenue une urgence absolue ». Nicolas Sarkozy a dénoncé les 35 heures et maintenu la nécessité de poursuivre la réforme des retraites. Il a défendu les heures supplémentaires et la poursuite de la réduction des effectifs dans la fonction publique. Un sommet social sera organisé en janvier avec les syndicats.
Un nouveau traité européen ?
Outre le travail, le chef de l'Etat voit le salut de la France dans l'Europe et dans le maintien de l'euro. « Le traité de Maastricht était imparfait (...). La France milite avec l'Allemagne pour un nouveau traité européen (...). L'Europe n'est plus un choix, c'est une réalité ».
Relancer le couple France-Allemagne
Face à une partie de la droite souverainiste et méfiante envers l'Union européenne, le chef de l'Etat a tenté de rassurer. Il a défendu un fort rapprochement entre la France et l'Allemagne, en estimant qu'il n'empêcherait pas à chaque pays de respecter ses valeurs et ses traditions. « Nous ferons des propositions franco-allemandes pour sauver l'Europe ». Il recevra Angela Merkel lundi.
Nécessité de respecter la «règle d'or»
Nicolas Sarkozy souhaite que tous les Etats européens adoptent le principe de la règle d'or budgétaire, visant à imposer le retour l'équilibre dans leurs comptes publics respectifs. « L'idéal serait de le faire avant la présidentielle », estime-t-il.
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