Drague

Je vais sur des sites de rencontres mais je n’ose jamais franchir le cap de la rencontre physique, pourquoi ?
Brigitte Lahaie : Et tout de suite on ouvre la boîte à questions, je vais sur des sites de rencontres mais je n’ose jamais franchir le cap de la rencontre physique, pourquoi ? Alors oui c’est l’avantage des sites de rencontre on peut se donner l’impression qu’on va rencontrer quelqu’un et ne jamais passer à l’acte. Alors derrière tout ça c’est souvent des peurs, les peurs elles sont nombreuses mais la peur de s’engager, la peur de souffrir. Alors tout ça ça va dépendre si vous avez eu une expérience particulièrement malheureuse qui vous a fait souffrir, on va plutôt penser que c’est la peur de souffrir et que vous évitez de rencontrer quelqu’un. Moi je pense que le conseil qu’on peut donner dans ces cas-là c’est de quand même oser de rencontrer quelqu’un pour prendre un verre en se disant que de toutes façons j’irai pas plus loin et c’est comme ça que tout doucement on peut s’amener à avoir une véritable rencontre avec quelqu’un d’autres, parce que sinon si on n’ose pas passer le premier cap et bien on y arrive jamais.
Comment draguer au travail ?
Brigitte Lahaie : Loick Roche, vous avez la lourde tâche de nous expliquer comment draguer facilement un ou une collègue qui nous plaît sur notre lieu de travail, on vous écoute. Loick Roche : La difficulté de la drague sur le lieu de travail, contrairement à ce qui se passe dans la vie privée, c’est d’anticiper l’échec.
B. L : Oui, le râteau.
L. R : Le râteau, le vent. Dans la vie privée, si on se prend un vent, il y a de grande chance qu’on ne revoit jamais la personne, tout du moins ça ne prêtera pas à conséquences. Dans la vie professionnelle si vous passez à coté, il se peut que la personne vous allez continuer à la revoir, plusieurs fois par jour, plusieurs jours dans la semaine, donc ça peut être extrêmement compliqué. Donc je ne sais pas s’il y a un secret mais ce qui est intéressant c’est quand même de ne pas être trop lourd, de prendre son élan, d’y aller petit à petit, pas après pas, étapes après étapes, et même si un moment on se découvre, on ne pourra pas nous reprocher d’avoir était la personne extra lourde et donc au moins, on s’est prémuni de l’avenir et quel que soit cet avenir-là.
B. L : Et qu’est-ce qu’il faut éviter à tout prix ?
L. R : Ce qu’il faut éviter, c’est d’y aller comme on irait quand on n’est pas forcément dans son état normal dans une soirée. Parce qu’après ça peut nous poursuivre tout au long de la vie professionnelle. C’est-à-dire que paradoxalement, cette attitude à priori privée, pourra nous être reproché.
B. L : En fait, c’est assez simple. Il faut dans un premier temps essayer de créer un moment où l’on va prendre un café ensemble devant la machine à café, ensuite éventuellement un café à l’extérieur du lieu de travail.
L. R : Ce qui finalement distingue le lieu de travail de chez soi, en quelque sorte malheureusement, c’est que trop souvent chez soi les règles de civilité ça fait longtemps qu’on les a oubliées. Souvent sur le lieu de travail, il y a des règles de civilité, on fait quand même attention à la personne avec qui on parle, on l’écoute, on est à peu près propre, on est plutôt habillé correctement. Et bien pour ce qui est de la séduction, c’est pareil. Il faut toujours qu’il y ait un contenant, qu’il y ait ces règles de civilité, ces règles de respect de l’autre. Règles, qui parfois, font un petit peu défauts dans quelque chose de beaucoup plus lourd, dans la rue, dans les soirées, etc … On reste dans un domaine professionnel, il ne s’agit pas de draguer de façon professionnel parce qu’évidemment c’est pas non plus l’objet même du travail, mais en tout cas tout le moins de faire un petit peu plus attention, parce qu’encore une fois, quel que soit le résultat, il faut pas que celui-ci ensuite, puisse amputer une partie de votre carrière.
B. L : En principe on voit bien si l’on a du répondant, si l’autre est sensible à notre charme. Le problème c’est que parfois on a tendance à trop projeter nos propres désirs.
L. R : Comme la vie serait belle si le désir de l’autre pouvait être mon désir.
B. L : Ça serait moins drôle finalement.
L. R : Les premières fois ça serait plaisant en tout cas.
Comment réagir lorsqu'une personne du même sexe vous drague alors que vous êtes hétéro ?
Brigitte Lahaie : La question du jour François Parpaix : Comment réagir lorsqu’une personne du même sexe nous drague alors que l’on est absolument hétéro ? L’humour ?
François Parpaix : Oui, oui. Brigitte vous m’avez retiré la réponse de la bouche, je crois que c’est vraiment ça. Qu’est-ce qu’on ferait, d’ailleurs, devant quelqu’un qui serait du sexe opposé ou du même sexe, c’est-à-dire avec beaucoup de respect parce que je trouve que c’est quand même une marque d’attention qu’on ait plu à quelqu’un, que ce soit quelqu’un du même sexe ou pas. Ce n’est pas désagréable. Maintenant si l’on est bien posé dans son hétérosexualité : « désolé, merci, c’est très flatteur mais ça s’arrête là ».
B. L : « Mais je m’en souviendrai si un jour j’ai envie d’essayer »
F. P : Après chacun fait sa route …
B. L : Non, je plaisante, ce n’est pas forcément la bonne réponse à donner parce que c’est laisser de l’espoir.
F. P : C’est laisser de l’espoir, c’est jouer avec soi-même, ce qui montrerait qu’on est beaucoup moins posé qu’on le croit, ou vouloir se positionner dans un courant où il faut être un peu tout ce qu’on veut. Je pense que personnellement, je me positionnerais très clairement en disant : « Ecoute, on reste copain, collaborateur mais ça s’arrête là ». On dédramatise. Ne pas blesser parce que c’est quelqu’un de bien en face qu’on a et qui a osé.
B. L : Exactement. Donc simplement dire les choses, s’affirmer dans sa différence mais évidemment ne pas avoir une réponse trop brutale.
F. P : Cette question elle a un intérêt, c’est qu’il y a des gens qui sont mal positionnés dans leur hétérosexualité disons. Ne serait-ce parce qu’ils se trouvent moches, pas assez ceci, pas assez cela. Et de temps en temps ils se disent : « Peut-être que je devrais être de l’autre côté ». Et ça ce n’est pas une bonne façon d’aller vers l’autre côté pour l’explorer et le découvrir.
Qu’est-ce qu’une cougar ? Existe-t-il un équivalent masculin ?
Brigitte Lahaie : Sylvain Mimoun Qu’est-ce qu’on appelle une cougar ?
Sylvain Mimoun : Une cougar, c’est une femme plus âgée que l’homme, qui aime et qui cherche à faire l’amour avec un homme plus jeune. Jusqu’alors, classiquement, c’était l’homme qui était plus âgé que sa partenaire. Par contre lui on ne lui a pas donné un nom particulier comme « panthère » par exemple.
BL : D’ailleurs le mot cougar ça représente une sorte de fauve assez prédateur. Ce n’est pas très flatteur comme appellation.
S M : J’ai vu une bande annonce si je puis dire « entre cougars » présentant les femmes cougars. Et la présidente de cette bande annonce disait clairement : « à vous de chasser ! » Comme si l’homme était un jouet, on va choisir l’homme qui nous plaît etc… La plupart du temps, l’homme s’il est bien dans sa peau, n’est pas gêné par ça. En revanche, ce qu’il n’aime pas, comme les femmes, c’est d’être seulement considéré comme un jouet. S’il y a de l’affectif, il a envie qu’on tienne compte de cet affectif aussi. Pourquoi une femme n’aime pas qu’un homme passe d’une femme à l’autre, c’est qu’elle a l’impression qu’elle ne compte pas. Elle pense qu’on ne cherche qu’à se servir de son corps et du plaisir qu’elle peut donner ou qu’on peut prendre avec elle même si elle ne le donne pas. Si on fait l’inverse pour l’homme c’est la même chose. Donc les hommes et les femmes ne sont pas si différents des uns des autres. La seule chose, c’est que si chacun tenait compte de leur différence pour le plaisir de l’un et de l’autre, tout se passerait bien.
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