Echange entre un "gilet jaune" et Emmanuel Macron: "Il a réussi à le retourner", estime Gilles-William Golnadel

Richard, le "gilet jaune" qui a interpellé Emmanuel Macron s'est expliqué sur BFMTV. Il a affirmé avoir agi sur le coup de la "rage".
Il restera comme celui qui a interpellé Emmanuel Macron dans le jardin des Tuileries le 14 juillet. Ce “gilet jaune” est revenu sur BFMTV sur son échange avec le président de la République. Il a notamment affirmé qu’il lui a parlé “sans aucune animosité directe, même si je ne l’aime pas du tout”.
S’il affirme qu’il n’osait pas trop s’adresser au président au départ, il affirme avoir été poussé par l’effet de groupe. Mais lorsqu’Emmanuel Macron adresse à la foule un “bon 14-Juillet” alors que celle-ci réclame sa démission, le “gilet jaune” admet avoir vu rouge. “J'étais fou de rage. C'est de la provocation et une forme de mépris. Déjà que je suis sanguin, mais alors c'est encore pire face à quelqu'un que je n'aime pas”, indique-t-il. C’est à ce moment-là qu’il lui dit “Vous êtes mon employé”. Une phrase n’est pas passée inaperçue.
Si Gilles-William Golnadel affirme être lui-aussi un opposant au président Macron, il estime qu’il n’aurait jamais pu s’adresser au président de la même façon que ce “gilet jaune”, parce qu’il a du respect pour l’homme et la fonction.
“Il ne me viendrait pas à l’idée de lui dire ‘vous êtes mon employé’, et d’être dans la rage. Mais, cela étant, c’est là aussi toute l'ambiguïté de ce président, il a réussi à le retourner, à le caresser dans le sens du poil et à la fin le type était tout doux”, explique l’avocat qui confesse que lui-même a rencontré Emmanuel Macron plusieurs fois et qu’il a trouvé l’homme charmant.
Deux langues différentes
Mais pour Marie-Anne Soubré, cet échange prouve qu’il y a deux langages différents dans le pays. “On a d’un côté un homme de 48 ans, au chômage, qui galère et je ne suis pas sûr que de l’autre, Emmanuel Macron, soit en mesure de comprendre sa situation”, indique-t-elle.
Sur BFMTV, Richard Z. a lui-même avoué avoir été dépassé par le discours du président. “Il m'a eu, c'est clair. À la fin, le ton est redescendu. Il a du bagou. Je n'arrivais même pas à le maudire, comme j'explique à la fin du direct. Je pense qu'il l'a fait exprès de venir voir le gueulard de la bande”, explique-t-il. Il a d’ailleurs été la cible d’autres “gilets jaunes” sur les réseaux sociaux qui lui ont reproché d’avoir été trop gentil.
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