Education sexuelle

Quelle attitude adopter après le coming out de son ado ?
Brigitte Lahaie : On ouvre cette boîte à questions. Stéphane Clerget, mon ado vient de faire son coming out, quelle attitude dois-je adopter ?
Stéphane Clerget : Le féliciter déjà pour, j’allais dire son courage, c’est pas forcément facile.
B.L : Sa confiance.
S.C : Oui voilà sa confiance plutôt. Voilà et puis lui dire que c’est pas parce qu’il a fait son coming out qu’il ne doit pas obéir à ses parents et que il y a des règles à la maison à respecter.
B.L : Il faut finalement assez banaliser ce coming out, il ne faut pas en faire toute une histoire, toute une montagne.
S.C : Non je crois que… Il faut quand même féliciter parce que ça demande évidemment une certaine confiance, mais le danger ça serait de dire « ça y est mon fils a fait un coming out ça y est il est adulte ». Alors que non il est pas plus adulte que…
B.L : Que la veille.
S.C : Voilà c’est pas pour ça qu’il a le droit de sortir tous les soirs jusqu’à pas d’heure et que en tant que parent on a aucun contrôle sur ses fréquentations.
B.L : Voilà et puis peut être aussi voir si derrière ce coming out il n’y a pas d’autres questions ou d’autres choses qu’il a envie de dire bien sûr.
S.C : Oui évidemment par rapport à ça, si il a des questionnements. Soit être capable sois même d’y répondre, sois lui proposer des interlocuteurs qui peuvent être des professionnels.
Mon ado regarde des films pornographiques, comment réagir ?
Brigitte Lahaie: D’abord la boîte à questions, mon ado regarde des films pornographique, quelle est la meilleure réaction à adopter, Frédéric Saldmann.
Frédéric Saldmann : La meilleure réaction c’est dans rire, parce que quelque part le rire permet d’avoir une distance, une légèreté et c’est très important au moment de l’adolescence qu’il n’y est pas une fixation. L’adolescent est fragile même si parfois il est un petit peu en réaction et tout simplement de prendre les choses avec distance. Je veux dire ce n’est pas grave, c’est bien il apprend et puis il n’y a aucun soucis la dessus, aucun.
B.L : Alors on va peut-être émettre deux réserves quand même il faut qu’il est plus de 15 ans c’est toujours pareil, c’est la majorité sexuel en même temps on sait très bien qu’à douze, treize ans déjà ils vont regarder mais en général ils vont regarder en cachette et puis deuxième réserve évidemment, si vous voyez que votre ado est complètement accro déjà de tout ça c’est que là il faut se poser la question de l’addiction mais en règle générale ils font ça très en cachette et faut faire semblant presque de ne pas le voir.
F.S : Oui c’est une très bonne idée ça, ils font ça en cachette pour savoir comment ça se passe. Je pense que, pas mal c’est de faire comme si on avait rien vu du tout sauf si ça devient un moment donné frénétique etc. mais bon c’est une part de l’évolution normale, c’est même bon signe ça prouve qu’il y a un intérêt vers l’extérieur et c’est les prémices qui permettent de se renseigner par la suite.
A partir de quel âge dois-je parler de sexualité avec mon enfant ?
Brigitte Lahaie : Mais tout d’abord nous ouvrons cette boîte à questions. Béatrice Copper-Royer, à partir de quel âge dois-je parler sexualité avec mon enfant ? Comment lui expliquer sans heurter sa sensibilité comment on fait les bébés ?
Béatrice Copper-Royer : Tout petit tout petit, entre 3 et 5 ans les enfants de la maternelle sont très très intéressés par la sexualité, par la différence des sexes, comment sont faites les filles, comment sont faits les garçons. Et donc je crois que tout petit avec les mots qu’on veut, et en s’adaptant à son âge, on peut effectivement lui expliquer comment est fait un garçon, comment est faite une fille et comment on fait les bébés. Ensuite il faut répondre aux questions, et je pense qu’il faut aussi s’adapter à la maturité de chacun, à la curiosité de chacun.
B.L : Oui ce n’est pas la peine de trop leur en dire si ils ne posent pas la question.
B.C.R : Voilà il faut aller petit à petit mais surtout répondre aux questions quand elles sont posées, si on ne sait pas quels mots choisir il y a plein de livres qui sont à disposition et qui sont amusants et bien faits et donc y a qu’à piocher.
B.L : Exactement et il faut bien comprendre que très très jeune, à partir de 2 ans ou 3 ans l’enfant connaît la différence des sexes, prend conscience de ça et c’est à partir de là que ça le travaille énormément.
B.C.R : Bien sûr, évidemment et c’est pour ça qu’à la maternelle ils ont beaucoup ces petites histoires de cœurs, ces amoureuses et ils sont un peu aussi à regarder dans les culottes pour savoir ce qu’il y a donc il ne faut pas s’affoler ça passe.
B.L : Voilà !
Mon ado ne me parle jamais de ses amoureux ni de sa vie intime, dois-je m’en inquiéter ?
Brigitte Lahaie : Et puis tout de suite on ouvre la boîte à questions. Pierre Lassus, mon ado ne me parle jamais de ses amoureux ni de sa vie intime, dois-je m’en inquiéter ?
Pierre Lassus: Non, il faut s’en réjouir parce que je pense que la vie intime des adolescents leur appartient, et soient ils ont envie, besoin de se confier à leurs parents et ça peut quand même être du côté du maintien d’une dépendance qui n’a plus lieu d’être, parce que je crois que la sexualité des parents et des enfants, ces enfants fussent-ils grands doit être complètement séparé. Donc elle ne doit pas s’en inquiéter, à moins que d’autres faits l’inquiètent parce que peut être que par ailleurs son enfant a des comportements qui peuvent…
B.L : Bien sûr tout comportement peut un peu curieux doit…
P.L : Mais l’histoire de la sexualité et de l’intimité profonde essentielle que représente la sexualité dans la vie de toute personne et bien les enfants ont la leur, les parents ont la leur. Aucun besoin que les choses soient discutées. Est-ce qu’elle imagine que son fils, c’est un garçon je crois enfin peu importe d’ailleurs, va lui dire maman je fais l’amour avec… Non non faut lui fiche la paix là-dessus, si lui éprouve le besoin de poser une question il le fera ou elle le fera mais ce n’est en aucune façon inquiétant rassurons là.
B.L : Oui il faut toujours rappeler que ce soit bien de répondre à certaines questions que se posent les enfants ou les ados sur la sexualité, je dis bien sur la sexualité. En revanche, parler de ses rapports sexuels et de son intimité entre parent et enfant et ado plus exactement puisque les enfants, on l’espère, n’ont pas de sexualité, ce n’est absolument pas une bonne chose, voilà.
Comment réussir sa première fois ?
Brigitte Lahaie : Mais d’abord la boîte à questions, Bruno Martin, comment réussir sa première fois et ne pas faire mal à sa partenaire si elle est vierge ?
Bruno Martin : Alors si je sors la petite fiche de la première fois pour les nuls, moi je crois
B.L : Pourquoi pour les nuls ? Ils ne sont pas tous nuls !
B.M : bon d’accord, non mais si vous voulez la première fois je pense que c’est réussi quand vous mêlez ça avec beaucoup d’excitation. Il faut beaucoup d’excitation car l’excitation dilue les angoisses, ça c’est déjà une première chose !
B.L : Et donc si on est pas assez excité, qu’on ne se sent pas prête, il faut oser dire non. Et le partenaire soit sûr que la femme donc pour qui c’est la première fois soit suffisamment excité et en est suffisamment envie.
B.M : Absolument car il y a plusieurs première fois, je prends un autre exemple comme la sodomie par exemple. Il y a plein de femme qui refuse refuse refuse. Et il suffit qu’elle tombe avec quelqu’un qu’elles découvrent qu’elles sont suffisamment amoureuses et d’un seul coup, les choses passent tout seul si j’ose dire. Et les première fois c’est ça il faut beaucoup d’adhésion et d’excitation pour diluer l’angoisse derrière ça. Apres des petits jeux pénis vulve sans trop de pénétration au départ pour habituer se contact. Car la femme peut s’habituer à cette sensation et ne plus être aux aguets à ce moment-là.
B.L : Exactement, la femme qui est vierge la première fois, qu’est -e qu’elle craint la pénétration car elle a peur d’avoir mal tout simplement. Moi je conseil toujours de pénétrer en douceur. De rentrer relativement doucement et surtout de ne pas avoir trop vite de mouvement de va et vient intense. Il faut vraiment s’habituer et quand on sent que la femme c’est détendu, à ce moment-là on peut avant d’avoir un acte sexuel normal.
Comment expliquer simplement à sa fille que ses seins vont pousser?
Brigitte Lahaie : Comment expliquer à sa fille que les seins vont pousser et comment l’aider à décomplexer, si elle en a trop, si elle en a pas assez vers 12/13 ans Didier Pleux ?
Didier Pleux : C’est toujours le grand problème des pré-adolescents qui peuvent tomber dans ce qu’on appelle, une dysmorphophobie. C’est-à-dire qu’ils vont très vite se focaliser sur un des traits de leur visage et du corps. Alors bien sûr, quand il y a la naissance des seins chez une jeune fille, ce qui est souhaitable en tant que parents, c’est de lui dire « ta poitrine grandit, c’est normal, c’est la nature, c’est comme ça ». Mais c’est aussi de très vite la rassurer sur, la future dimension même si on l’a connait pas. C’est-à-dire de lutter une fois de plus contre les clichés. Tu peux avoir des petits seins ou tu peux avoir des seins plus lourds, je crois qu’il faut très vite en parler de tout ça parce que l’enfant a tendance, un moment donné, à ne fixer que là-dessus. Et j’ai vu quand même des ados qui sont dans l’histoire de la « thigh gap », ils font une espèce de distance entre les deux cuisses, tout ça parce que c’était inculqué sur internet avec des anorexiques, mannequin porte-manteaux de grands couturiers. Je crois que c’est ça, qu’il faut que les parents fassent, en disant « la nature fait que, mais tu seras peut-être comme-ci ou comme ça, mais il n’y a rien de dramatique dans tout ça, il y a de tout dans la nature » et non pas de laisser la pré-ado qui va être dans les critères de mannequinats, de corps androgyne ou des choses comme ça.
B. L : Sans oublier qu’entre elles, elles sont parfois très dures, pour peu qu’une jeune fille ait une très forte poitrine elle peut avoir le droit aux railleries des autres qui sont jalouses…
D. P : Oui, « la grosse mamelle » ou je ne sais pas trop quoi, ou au contraire si on a un enfant qui a une poitrine un peu plate ça va être « toi tu es un vrai garçon ». Donc une fois de plus, le parent ne peut pas tout faire, mais il peut au moins anticiper ce genre de scénario s’il sait que dans la famille on a plutôt tendance à la maigritude ou au contraire à l’embonpoint on peut dire « tu risqueras d’entendre ça, mais ne fait pas attention à tout ça ». Et de toute façon, il faut tout le temps dire à son enfant, et surtout à cet âge-là que ce n’est qu’une partie du corps et qu’on est un ensemble, la personnalité c’est un ensemble. C’est-à-dire parler du beau sourire de son enfant, même si on soupçonne qu’elle aura des seins plus petits que la moyenne, parler du regard de son enfant, parler de sa façon d’être empathique avec sa grand-mère, de sa façon d’aider les autres, de sa façon de faire la cuisine, de sa façon d’être créative. Il ne faut pas fixer au moment de la puberté sur simplement le corps. Et on a trop fait ça, comme si le corps était le truc numéro un, un moment donné. Non, le corps n’est pas la personnalité, le corps en fait partie.
B. L : Et d’ailleurs on en voit les retours un peu pervers. On voit ces ados qui ont besoin de se scarifier, de se tatouer tellement le corps à prit de l’importance dans notre 21ème siècle, finalement il devient presque le support de nos angoisses.
D. P : Le corps c’est moi. Et c’est ce qu’il faut éviter, on voit ça aussi à l’âge adulte et au vieillissement. Quand le corps c’est moi il ne reste plus que les opérations. Ils ont oublié qu’ils ont peut-être une histoire, un tempérament, des idées, une créativité. Le corps est une partie de soi, ça n’est pas tout soi. Et ça je crois que le parent peut très bien le transmettre.
B. L : Il ne faut pas être trop dans la tête, dans le psychisme.
D. P : Bien sûr, parce que si l’on reprend les blouses grises que j’ai connues, effectivement ça va être : « tu n’es que solfège, tu n’es que latin, tu n’es que philosophie, tu n’es que conceptuel » mais on ne parlait pas du corps, donc ne tombons pas dans le panneau en ne fixant que le corps à cet âge-là, un doux mélange.
B. L : Exactement, nous sommes le corps et l’esprit, et quand on arrive à harmoniser les deux, en règle générale notre santé va mieux donc ça peut être une bonne manière aussi d’expliquer ça aux ados.
Est-ce le rôle de l'école ou des parents de parler sexualité avec les enfants ?
Brigitte Lahaie : Béatrice Copper-Royer, est-ce le rôle de l'école ou des parents de parler sexualité avec les enfants ? Qui doit aborder le sujet sur les règles, sur l’érection ou encore sur les rapports sexuels ?
Béatrice Copper-Royer : Je pense que c’est le rôle des parents. Je suis même assez surprise que les parents parlent de moins en moins de sexualité à leurs enfants, en tout cas pas plus qu’autrefois. Il m’est arrivé encore ce matin de parler avec une jeune mère, qui avait un petit garçon de 6 ans, et qui ne lui avait jamais parlé de la façon dont on fait un bébé. Il n’y avait pas d’échange entre elle et son enfant autour de la sexualité. Je pense que les enfants doivent être informés pour éviter qu’ils ne s’informent entre eux ou via internet et les réseaux sociaux par exemple pour les plus grands. Donc moi j’engage beaucoup les parents non pas à parler de « leur » sexualité à leurs enfants car cela ne les regarde pas, mais à leur donner des informations simples et claires sur le sujet.
A quel âge construit-on son orientation sexuelle ?
Brigitte Lahaie : Comment se construit-on en tant que garçon et en tant que fille ? L’orientation sexuelle, c’est savoir comment sommes-nous attirer par des garçons ou par des filles ? Cette orientation se construit très tôt.
Stéphane Clerget : Oui mais aussi de manière progressive. Je ne sais s’il y a un âge prédéfini pour se construire. Je pense que ça change toute notre vie comme nos goûts alimentaires. Tout évolue et se précise tout au long de notre existence. La construction de l’orientation sexuelle démarre en général très tôt, à partir des premiers émois, des premiers attachements, des différentes relations avec les filles et les garçons que l’on rencontre. Cela se construit aussi avec l’attachement avec notre père et notre mère et ce qu’ils projettent sur nous. On est donc au carrefour de plein de choses. La manière de devenir hétéro, homo, ou bisexuel, est un peu comme une croisière. On fait tous le même voyage mais on n’en retient pas le même souvenir. Et ce sont ces souvenirs, qui nous ont marqué ou pas, qui vont construire notre orientation. Les premiers émois amoureux arrivent souvent vers 5/6 ans. Et lorsque l’on entend les homosexuels adultes, ils nous disent qu’ils se souviennent de toujours l’avoir été. C’est exactement la même chose pour les hétérosexuels.
B L : J’ai lu beaucoup d’enquêtes qui essayent d’expliquer pourquoi on devient homo ou hétéro. Finalement, aucune ne m’a convaincu. Je pense que c’est très complexe et qu’il n’y a pas vraiment de réponses, et c’est très bien ainsi. C’est aussi ce qui fait que nous sommes des humains.
S C : Tout est possible. Après il y a des choses qu’on s’interdit et d’autres qu’on s’autorise moralement ou pas. Mais il y a une spécificité chez l’être humain, les choses ne sont pas fixées à l’avance contrairement aux animaux. Le champ sexuel n’est pas limité par la procréation. C’est ce qui fait cette variété de plaisirs sexuels et d’attachements amoureux.
Quelle est la plus grande différence entre un homme et une femme ?
Brigitte Lahaie : La question Yvon Dallaire, quelle est la plus grande différence entre un homme et une femme ?
Yvon Dallaire : Toute une question. Il y a plusieurs réponses possibles.
B.L : On parle évidemment, en règle générale. On ne parle pas des quelques centimètres intérieurs ou extérieurs.
Y.D : Non, on parle de la philosophie de vie. Tout dans le cerveau de la femme est ainsi fait, que madame va mettre l’accent sur la relation avec l’autre. Il y a des petites différences d’un niveau strictement physiologique, neuronal. Tout est fait dans le cerveau de l’homme, pour que l’axe aille vers l’action. L’homme veut faire. D’ailleurs, il y a un poète québécois qui avait écrit cette chanson : « 100 000 façons de tuer un homme ». Et parmi toutes ces façons de tuer un homme, la meilleure est de le payer à ne rien faire. Un homme qui ne fait rien, n’est rien. Alors que la femme qui n’a pas de relation, n’est rien. D’ailleurs, c’est la principale cause de suicide des adolescents, quand son groupe l’ostracise et qu’ils font comme si, il ou elle n’existait plus. Une de nos interlocutrices cet après-midi le disait : « j’ai l’impression que quand il ne me parle pas je n’existe plus». Quelque part, les hommes pensent acheter la paix par le silence, alors que c’est la pire des violences psychologiques qu’un homme puisse faire à une femme. Puisque dans ce silence-là, madame a l’impression que si la relation n’existe pas, elle n’existe plus. La femme est un être fondamentalement relationnel, là où l’homme est un être fondamentalement actif. Il veut faire, là ou madame veut être.
B.L : L’important c’est de comprendre cette différence fondamentale qu’il y a entre nous, et de s’adapter. C’est-à-dire, ne pas attendre trop de l’homme dans la parole et la communication émotionnelle. En même temps il faut que l’homme fasse un petit effort et que nous, femmes, on laisse l’homme agir. Le premier témoignage de Tony disait bien que c’était à l’homme, de prendre les décisions importantes.
Y.D : Je suis plus ou moins d’accord avec ça. On peut négocier des ententes.
B.L : Bien sûr, mais en même temps si c’est l’homme qui veut décider quelle voiture acheter et où aller acheter le pain… Ce n’est pas très grave.
Y.D : C’est sûr que l’homme n’est pas qu’un être d’action, il veut aussi être un être de relation. Mais disons que prioritairement, il veut faire pour être, là où la femme est pour faire.
Que dire à notre enfant qui nous a surpris en train de faire l’amour ?
Brigitte Lahaie : Et le Wikisex du jour, Stéphane Clerget, que dire à notre enfant qui nous a surpris en train de faire l’amour?
Stéphane Clerget : On lui dit qu’on est en train de jouer, mais que ce sont des jeux d’adultes, on lui dit surtout qu’on ne se faisait pas de mal et que tout va bien, et qu’on aurait préféré qu’il n’y assiste pas et que c’est réservé aux adultes.
B.L. : J’aime bien parce que vous avez toujours l’art de dédramatiser des choses qui paraissent pour certains adultes…
S.C. : Mais c’est important de dédramatiser, je vois souvent de jeunes adultes qui ont été marqués par ça et qui ont surtout imaginé quelque chose, je me souviens d’un jeune adulte que je vois qui avait assisté à cette scène et qui avait l’impression que son père n’y arrivait pas et donc il y avait une image de l’impuissance de son père, je ne vous dit pas toutes les fois où on avait l’impression que le père faisait du mal à la mère. Donc c’est important de rassurer.
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