François Hollande était l'invité du Supplément sur Canal + ce dimanche. Au cours de cette émission, le président a fait plusieurs annonces dont celle de l'élargissement de la prime d'activité pour tous les moins de 25 ans qui travaillent. Le gouvernement va donner à "toutes les personnes qui sont dans les petits boulots, l'intérim, le temps partiel", "une prime supplémentaire pour que ça puisse être avantageux de travailler, de continuer à travailler" malgré de bas salaires, a précisé le chef de l'Etat.
"Je vais d'ailleurs élargir" cette prime d'activité, qui "concerne tous les Français", a-t-il commenté, sans indiquer si elle sera étendue aux apprentis et aux étudiants salariés, ni donner le montant de cette aide. L'annonce de cette mesure a immédiatement fait réagir la classe politique. Laura Slimani, présidente des Jeunes socialistes, a par exemple estimé qu'il s'agissait "d'une excellente nouvelle car cette mesure va permettre de lutter contre les inégalités sociales".
"C'est prendre le problème à l'envers"
Mais "cela va surtout apporter un petit complément de pouvoir d'achat. Cela peut être de pouvoir manger une fois de plus de la viande dans le mois, de payer un rendez-vous chez l'ophtalmo ou le gynéco". Selon elle, cette annonce permet "de revenir à la norme de ce que devrait être les droits sociaux en France. C'est-à-dire que lorsque vous avez 18 ans et que vous êtes en âge de voter ou de défendre votre pays, vous avez aussi le droit aux minimas sociaux".
Bernard Accoyer, député UMP de Haute-Savoie, juge pour sa part que "c'est prendre le problème à l'envers. Il faut que les jeunes soient embauchés et formés pour cela et là on fait le contraire: celui qui décrochera un travail on lui mettra la forme moderne du RMI". L'ancien président de l'Assemblée nationale considère que cette mesure "décline l'assistance" alors que "c'est le contraire qu'il faut faire: développer les emplois accessibles aux jeunes parce qu'ils auront été formés pour les occuper".
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