Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie: indépendance et symboles au programme

Apres l'Australie Emmanuel Macron poursuit son voyage aux antipodes. Il sera à partir de ce jeudi en Nouvelle Calédonie. Cette collectivité française d'outre-mer au statut spécifique bénéficie déjà d'une large autonomie, mais un référendum d’autodétermination doit se tenir le 4 novembre.
Dans l'entourage du chef de l'Etat on le reconnait: "C'est un voyage à surveiller", dit on pudiquement. Il faut donc comprendre que, potentiellement, ce déplacement historique en Nouvelle-Calédonie peut être chahuté.
En effet, Emmanuel Macron a choisi de se rendre sur des lieux très symboliques du conflit qui a opposé les indépendantistes calédoniens à l'Etat Français dans les années 1980-1990. Le chef de l'Etat a notamment décidé de se rendre à Ouvéa. Il y a 30 ans, dans la grotte d'Ouvéa, des indépendantistes avaient pris en otages des gendarmes. Le GIGN avait donné l'assaut le 5 mai 1988 faisant 21 morts, dont 19 indépendantistes kanaks.
A l’annonce de la visite d’Emmanuel Macron sur les lieux du drame, plusieurs habitants ont critiqué cette décision. Une banderole "Non à Macron", a été déployée. Sur place, les susceptibilités sont encore très fortes", reconnaît un membre du gouvernement et les tensions très nombreuses. D'autant que la Nouvelle-Calédonie se prononcera le 4 novembre prochain par référendum pour dire "oui" ou "non" à l'indépendance.
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