"Emmanuel Macron est un peu marqué par cette épreuve d'une violence inouïe", confie un député sur RMC

Philippe Vigier, député d’Eure-et-Loire, affirme avoir trouvé le président de la République "changé". Selon lui, il a pris conscience que pour résoudre la crise des "gilets jaunes", il faudrait une double réponse: institutionnelle et sociale.
Depuis plusieurs semaines, Emmanuel Macron donne de sa personne pour tenter de résoudre la crise des "gilets jaunes". Le président de la République a déjà participé à cinq débats publics. Ce jeudi, il sera de nouveau présent en Saône-et-Loire pour dialoguer avec les Français.
Si certains, dans l’opposition y voient un plan de communication et se demandent à quoi va aboutir le Grand débat national, ce n’est pas le cas de Philippe Vigier, député d’Eure-et-Loire.
"Je l’ai trouvé un peu changé. Je crois qu’il est un peu marqué par cette épreuve d’une violence inouïe", affirme le député.
Une impression qui se confirme en chiffre dans les sondages. Selon un sondage Ifop Fiducial publié mercredi, la cote de popularité du président de la République a gagné six points (34%). Une popularité qui était la sienne avant la crise des "gilets jaunes".
Vers un grenelle social ?
Pour Philippe Vigier, Emmanuel Macron n’a pas encore décidé quelle issue doit avoir le Grand débat national notamment sur un éventuel référendum.
"Je pense que sa décision n’est pas encore prise mais il a compris une chose c’est qu’il faudra une double réponse aux Français, aux 'gilets jaunes': une réponse institutionnelle et une réponse sociale", affirme-t-il.
Lui prône un recourt à un grenelle social qui permettrait de rassembler autour d’une table politiques, élus locaux, syndicats, mais aussi des représentants du peuple.