Emmanuel Macron et les "incivilités": "Il faudrait qu'il sorte de ses livres et se rappelle qu'il est Président"

Voulant se montrer ferme face aux violences notamment contre les forces de l'ordre, Emmanuel Macron a choqué à droite en évoquant des "incivilités".
Un mot qui choque. Interrogé mardi soir sur TF1 à propos des récents faits de violence qui ont fait la une des médias, le président de la République Emmanuel Macron a tenu à se montrer ferme : "Nous ne tolérerons aucun écart. C’est une réponse immédiate nécessaire et je n’accepterai pas que ces incivilités deviennent une habitude. La sécurité au quotidien c’est ce qui garantit l’ordre public et la vraie liberté. Sur ce point nous seront intraitables".
Mais le terme "incivilités" a fait bondir, quelques semaines après le décès d’un chauffeur de bus battu à mort à Bayonne, après des tirs sur des pompiers et la mort d’une jeune gendarme percutée par un chauffard. "Ce laxisme lexical contribue au laxisme judiciaire », a déploré dans la foulée le Sénateur LR Bruno Retailleau. "Non, Emmanuel Macron les meurtres des Philippe, Mélanie ou Axelle ne sont pas des " incivilités " ce sont des assassinats !", a lancé de son côté le député LREric Ciotti.
Emmanuel Macron interrogé sur le meurtre d’un gendarme, l’agression ultra violente d’un chauffeur de bus et des tirs contre un pompier parle par 2 fois « d’incivilités». Ce laxisme lexical conduit inévitablement au laxisme judiciaire
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) July 21, 2020
"Il faut qu'il arrête de nous sortir un nouveau concept mal maîtrisé chaque jour"
"Le terme 'incivilité', est extrêmement mal choisi", a assuré de son côté sur le plateau des "Grandes Gueules" Marie-Anne Soubré, assurant que le mot judiciairement n'existait pas. Pour elle, Emmanuel Macron a voulu faire un parallèle avec la politique de "Tolérance zéro" mise en place par l'ancien maire de New York Rudolph Giuliani dans les années 90.
"C’est très fatiguant pour les Français. Emmanuel Macron, il faudrait qu’il sorte un peu de ses livres, qu'il se rende compte qu'il est président de la République. Il faut qu'il arrête de nous sortir un nouveau concept mal maîtrisé chaque jour. Il faut qu’on fasse les choses normalement. Avant de vouloir prôner la tolérance zéro, il faudrait s’occuper de la police et la justice, qu’ils puissent travailler normalement", a lancé de son côté Gilles Raveaud.
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