En Haute-Saône, faute de repreneur, un médecin de campagne cède son cabinet sur... leboncoin.fr

A Saulnot, en Haute-Saône, petite commune de 840 habitants, le docteur Patrick Laine officie depuis 35 ans. A 66 ans, il a subi un léger AVC et doit partir à la retraite mais ne trouve pas de successeurs. Il est pourtant prêt à donner son cabinet. Sans succès.
Le médecin de campagne est une espèce en voie de disparition. Selon les dernières données du conseil national de l’ordre des médecins établies en 2015, la France compte 192 déserts médicaux. Concrètement, 2,5 millions de personnes ont ainsi du mal à avoir accès aux soins. Ce sont parfois les médecins de campagne eux-mêmes qui remuent ciel et terre pour trouver des remplaçants. Ainsi, près de 70% des médecins des petites municipalités qui partent à la retraite ont des difficultés pour trouver un successeur, selon la dernière enquête de l'Association des petites villes de France (APVF).
C'est le cas à Saulnot, en Haute-Saône, petite commune de 840 habitants, où officie depuis 35 ans le docteur Patrick Laine. A 66 ans, il a subi un léger AVC et doit partir à la retraite mais ne trouve pas de successeurs. Il est pourtant prêt à donner son cabinet. Il a même posté ce mois-ci une annonce sur le site internet Le Bon Coin pour alerter de sa situation. Mais rien n'y fait. "Je cherche deux successeurs parce que c'est un véritable sacerdoce, c'est 15 heures de travail par jour", explique-t-il tout en regrettant que "les candidats ne se bousculent pas".
"La charge est lourde mais c'est un super métier", ajoute-t-il. La difficulté de retrouver un repreneur met en péril la vie du village tout entier comme en témoigne Christian Gaussin, le maire de Saulnot: "Quand une personne s'installe dans une commune, la première chose qu'elle demande c'est de savoir s'il y a un médecin. En un an, une seule candidate a répondu à l'annonce du Docteur Laine. Elle ne s'est pourtant pas présentée au rendez-vous fixé samedi dernier.
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