EN VIDÉO - Attentats au Sri Lanka: les images de surveillance montrent l'un des kamikazes arrivant à l'église

Alors que l'enquête progresse et que le groupe jihadiste Etat islamique a revendiqué les attaques suicides de Pâques, de nouvelles images de surveillance ont été dévoilées.
Le groupe jihadiste Etat islamique a revendiqué les attaques suicides de Pâques au Sri Lanka dont le bilan s'est encore alourdi mercredi, passant à 359 morts et au moins 500 blessés, et comptant parmi les attentats les plus meurtriers depuis le 11 septembre 2001.
Des kamikazes ont provoqué un carnage dimanche dans trois hôtels de luxe et trois églises, en pleine messe, à Colombo et ailleurs dans le pays. Parmi eux, deux frères sri-lankais qui auraient joué un rôle clé dans les attentats.
Les enquêteurs ont dévoilé mardi des images de télésurveillance capturées quelques secondes avant l'une des explosions. Vêtu d’un jean et d’un tee-shirt, l’homme, barbu, avance d’un pas décidé dans les rues de Negombo, les épaules penchées vers l’avant pour mieux supporter le poids de son sac à dos…
Quelques minutes plus tard, une bombe explose et tue 113 personnes
Un téléphone portable à la main, on le voit traverser une place avant de longer la file des fidèles massés à l’entrée de l’église Saint-Sébastien. Il semble se diriger vers l’autel. Quelques minutes plus tard, une bombe explose et tue 113 personnes, selon la police locale.
Un carnage qui aurait peut-être pu être évité, pour le ministre de la santé du Sri Lanka: "Les agences internationales des services secrets ont informé, le 4 avril, qu’un incident de ce genre allait se dérouler dans le pays, qu’il y aurait des attentats suicides dans plusieurs endroits… Ses rapports détaillés précisaient que les cibles seraient des églises et des hôtels pour touristes".
Des rapports qui n’ont, semble-t-il, jamais été transmis au gouvernement. A-t-on, oui ou non, pris des mesures préventives? La polémique enfle au Sri Lanka et bouleverse la communauté chrétienne et son plus haut représentant, le cardinal Ranjith:
"Nous regrettons qu’aucune mesure n’ait été prise pour éviter ces attentats. D’après les médias, un ministre et même le 1er ministre, des informations ont circulé avant les attaques. Si cela est vrai, pourquoi n’a-t-on rien fait? Pourquoi a-t-on permis que cela arrive?".
Les autorités locales ont attribué le bain de sang au mouvement islamiste local National Thowheeth Jama'ath (NTJ), qui ne l'a pas revendiqué, et cherchent à savoir s'il a bénéficié d'un soutien logistique international.
Les forces de sécurité ont arrêté 18 personnes dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé la police, s'ajoutant aux 40 précédemment interpellées.
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