Entre les Français et les partis politiques, le désamour n'a jamais été aussi grand

En avril dernier, un sondage Ipsos a montré que seulement 8% des Français disent faire confiance aux partis politiques. RMC a tendu son micro aux électeurs de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, qui élisent ce dimanche un remplaçant à Christian Estrosi, démissionnaire de son mandat de député pour se consacrer à la région.
Tous les sondages le montrent. Les Français portent un jugement sévère sur la vie politique et ses acteurs, ils n'ont plus confiance et ont tendance à se désintéresser des actions politiques. Par exemple, ils ne font plus confiance aux partis politiques. En avril dernier, un sondage Ipsos montre que seulement 8% des Français disent leur faire confiance.
Un exemple concret dans les Alpes-Maritimes. Ce dimanche, c'est le second tour de l'élection législative partielle. Les habitants de la 5eme circonscription doivent élire le remplaçant de Christian Estrosi, qui a démissionné de son mandat de député suite à son élection à la tête de la région.
Et dimanche dernier, seuls 23% des inscrits se sont déplacés pour voter. Marine Brenier (LR) est arrivée en tête avec 47% des suffrages. Au deuxième tour, elle sera face à Michel Brutti FN qui a recueilli 30% des voix. Le PS s'est littéralement effondré, avec 6.5% des voix. Le Front de Gauche lui est passé devant, à 7.5%.
"Je n'ai plus de grands espoirs"
RMC a tendu son micro aux électeurs de cette circonscription. Et comme au premier tour, ils ne devraient pas être très nombreux à se déplacer pour aller voter. Déçu par le comportement de la classe politique, Stéphane est formel: il n'ira pas voter.
"Je pense que ça n'apportera pas grand-chose d'aller voter", estime-t-il sur RMC. "Je n'ai plus forcément de grands espoirs quand je vois les représentants des partis politiques qui profitent de leurs privilèges et de leurs avantages une fois au pouvoir. Donc on finit par être un petit peu désabusé par ce système".
"Je n'ai plus confiance"
Un système politique dans lequel Alphonse ne se sent plus du tout représenté. Alors, il votera blanc.
"Ils sont tous corrompus, parce qu'ils savent tous ce qu'il se passe dans le pays: les gens qui sont pauvres, qui n'y arrivent pas, qui sont dans la misère… Mais ils ne font rien", croit-il savoir. "Alors je ne comprends pas qu'on vote pour ces gens-là. Moi je vais voter, mais je mets un bulletin blanc. Je n'ai plus confiance, en aucun d'entre eux. Ni droite, ni gauche".
"Je vais voter blanc"
Michel, lui, mettra bien un bulletin dans l'urne, mais sans grand enthousiasme.
"Je vais voter parce qu'il faut aller voter. Par devoir, plus que par convictions vraiment", explique-t-il. Yves est niçois, et lui aussi se dit déçu de la politique. "Bien sûr que je vais voter: je vais voter blanc", précise-t-il sur RMC. "Ce n'est pas la personne qui m'intéresse, c'est la politique qu'ils font. Et malheureusement, des deux côtés, elle n'est pas belle. Les politiques nous demandent des efforts alors que eux, ils ont des voitures à disposition, des secrétaires à disposition et des salaires mirobolants. Ils ne font aucun sacrifice, aucun! Ils ne font rien pour nous, ils font tout pour eux. J'y ai cru, pendant un instant, en la politique. Mais c'est fini".
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