Epinal décroche le gros lot…
Retour sur les 32e de finale de la Coupe de France…
Je me dois de le répéter tous les ans, j’aime la Coupe. Les 32 matches de début janvier et tout le folklore qui va avec. Parler de tradition serait plus juste. Du foot brut, sans enseignement ou leçon à tirer. C’est aussi le seul moment où voir des terrains pourris ne me gêne pas. C’est pareil pour les maillots trop grands, moches ou pour le jeu, souvent peu élaboré. Les 32e de finale, c’est aussi des noms qu’on a l’impression d’avoir entendu mille fois à cette époque de l’année. Le Poirée/Vie, Bourg Péronnas et puis toujours un club bien typé alsacien ou breton. Ce n’est pas toujours Plabennec, mais on a en tête des noms similaires. Evoluant en CFA, Plabennec a donc réalisé l’un des gros coups du week-end. Une CFA qui tombe une L1, c’est beau. Le problème c’est que les exploits ne sont pas tous jugés de la même façon. Gagner le samedi après-midi face à une équipe de L1 qui n’intéresse pas les médias ne vous apporte qu’une gloire très relative. C’est comme pour Rouen face à Ajaccio. C’est gros, mais pas assez. Injuste non ?
Au moment de se lancer dans les rencontres du dimanche, on cherchait où pouvait avoir lieu « l’événement » du jour. La rumeur footeuse prévoyait une surprise, possible, au Vélodrome. Guingamp qui tape l’OM ça pouvait effectivement être la sensation. Rennes qui tombe à Lens ne provoquerait en revanche qu’un léger sourire moqueur. Et oui, parce qu’il faut savoir qu’en matière de honte en coupe, il y a différentes classes. Le PSG et l’OM sont en « master class » de la honte en cas d’élimination piteuse. Viennent ensuite, en 1ere classe, Lyon et Bordeaux. Difficile à expliquer (le passé certainement) mais Bordeaux est moins excusé que Sainté, par exemple, en cas de fessée imprévue. Tous les autres clubs de L1 sont en 2e classe. La claque en Coupe n’est pour la majorité des clubs de l’élite rien de plus qu’une mauvaise blague. Ce n’est pas un hasard si cette compétition intéresse aussi peu les joueurs pro aujourd’hui. On reste là dans l’un des défauts majeurs de notre foot : On ne sait pas raconter les histoires (Et si ça n’était qu’en foot…) A ce titre, l’article dans l’Equipe de samedi au sujet de Dreux est éloquent. Vieira, l’un des joueurs majeurs de l’histoire du foot français, est né au foot à Dreux et rien au club ne rappelle son passage là-bas ! Mais revenons à nos fameuses surprises attendues. Au Vélodrome, on n’est pas passé très loin du gros lot. Mais, comme d’habitude, au terme d’un match ennuyeux et mal maîtrisé l’OM a gagné. Une frappe déviée de Gignac au bout de la prolongation et l’OM débute 2013 comme il a fini 2012.
La timbale était sur France 3 Alpes. Un concept. Le vrai match de coupe, les bosses, le stade moisi, la boue, le suspense, il y avait tout à Epinal. Et au moment où a débuté la séance de tirs au but qui pouvait parier sur l’OL ? C’était écrit et Lyon est tombé. Mais attention je ne parle pas là d’opération divine, où de phénomène paranormal. Il s’agit, au contraire, de quelque chose de normal. Quand les pénos sont arrivés, les joueurs lyonnais se sont, en effet, mis dans une position de loose totale. Pour le spectateur, le supporter, l’adversaire, l’issue était claire. Il y a eu comme une auto-persuasion, chez les Lyonnais, qu’ils seraient les gogos du jour. Vercoutre et surtout Lisandro ont eu le mental pour passer au-dessus de cette « évidence », mais ça n’a pas suffi. Tous les visages lyonnais, des joueurs jusqu’à ceux de Lacombe et Aulas en tribune, respiraient la défaite. Au-delà du camouflet, il faut aussi noter le scenario du match. Ce n’est pas, en effet, un hold up « classique », le 1/0 à l’arraché. L’OL a perdu un vrai match, en prenant 3 buts par une mauvaise équipe du National…
Après la sensation du dimanche, restait à suivre le match du PSG. Très vite Paris a montré qu’il n’y aurait pas de deuxième exploit ce dimanche. Reste que dans ce match, Paris n'a jamais été complètement à l'abri en se mettant souvent en difficulté tout seul. Ce sont en effet trois erreurs parisiennes qui ont débouché sur les trois buts encaissés. Le PSG a quand même attendu de jouer une CFA 2 pour en prendre trois !
Au final, on peut faire un petit bilan autour des 5 premiers de la L1. Le leader a parfois peiné. L’OM est passé sans briller contre une L2. L’OL (face à une équipe du national) et Rennes (tombé devant une L2) sortent le rouge au front. Et seul le 5e s'est qualifié aisément. Enseignement ? Pas d’enseignement, on a dit que ce n’était pas le jour…