Est-on plus en sécurité sur la route quand il fait beau ?

Des routes sèches, une meilleure visibilité et pourtant plus d'accidents. Le retour du beau temps n'est pas synonyme de baisse des chiffres de la mortalité routière.
Les beaux jours sont de retour. Mais qui dit beau temps et soleil ne dit pas baisse des accidents de la route, au contraire. En effet, 85% des accidents mortels ont lieu par beau temps, lorsqu’il fait jour et par temps sec. Alors pourquoi cette hausse des accidents mortels lorsque les conditions sont favorables?
L’explication est très simple, cette hausse est due au manque d’attention.
"D’abord on est moins enclin à prendre sa voiture et à circuler par mauvais temps. Ensuite, lorsque les conditions de circulation sont très mauvaises, on lève naturellement le pied et puis surtout on est beaucoup plus attentif à sa conduite", explique l’expert automobile de RMC Jean-Luc Moreau.
Les motards, plus exposés
Entre un mois où il fait beau et un autre pluvieux, on constate une réelle différence dans les chiffres. Entre le mois de février 2018, qui avait été très pluvieux, voire neigeux et celui de 2019, avec un ensoleillement record, l’écart estimé est de 50 morts. On peut ainsi parler d’une saisonnalité des morts sur les routes. Habituellement le mois où il y a le moins de morts le moins c’est février tandis que le plus meurtrier, c’est juillet.
Avec le retour du soleil, on va aussi croiser plus de motards sur les routes.
"Les motards sont très exposés en cas d’accident, car ils n’ont pas de carrosserie. Ils représentent 18% des morts sur la route, alors qu’ils ne représentent que 2% du trafic", précise Jean-Luc Moreau.
Bien sûr, la météo n’est pas le seul facteur aggravant. Le téléphone au volant et l’alcool reste les causes principales de mortalité sur la route. Sauf que si ces facteurs se mélangent alors le risque est beaucoup plus grand.
Votre opinion