EXCLUSIF - Guérini: «Vivons-nous dans une République bananière?»

Alors que le PS a officiellement demandé mercredi à Jean-Noël Guérini de démissionner, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône répond en exclusivité sur RMC. «Si les mis en examen et les condamnés socialistes démissionnent, alors oui je le ferai », dit-il.
Hier, le PS a demandé à Jean-Noël Guérini de démissionner de la présidence du Conseil général et de se mettre en retrait du Parti Socialiste. Le sénateur est sous le coup d'une mise en examen pour prise illégale d'intérêt, trafic d'influence et association de malfaiteurs, dans une affaire de malversations présumées touchant à des marchés publics et impliquant son frère Alexandre.
«Que les 50 élus condamnés démissionnent»
En exclusivité pour RMC, Jean-Noël Guérini répond au Parti Socialiste: « Pour la première fois de notre histoire, un élu socialiste n'est pas entendu par ses propres instances nationales qu'on lui demande de démissionner. Mais dans quelle République vivons-nous ? Est-ce que nous vivons dans une République bananière et est-ce que le PS est un parti responsable ? Ceci dit, je comprends bien les rôles au plan national des uns et des autres, à la veille des élections présidentielles. Alors on me demande de démissionner, moi je dis pourquoi pas. Mais je demande avant de démissionner que les 50 grands élus socialistes qui ont, non pas été mis en examen, mais condamnés, démissionnent immédiatement. Et je demande que des élus de Corrèze, dont des parlementaires qui ont été dans le département de monsieur Hollande, qui ont été condamnés à 2 ans de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende, démissionnent immédiatement. Et ça j'attends que monsieur Hollande le dise. Et aussi je demande que l'ensemble des élus mis en examen démissionnent. Là il y aurait une cohérence. Si les condamnés et les mis en examen socialistes démissionnent, alors oui je démissionne ».
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