Exclusion de Morano: "Ce que beaucoup pensent tout bas, elle ose le dire clairement"

REPORTAGE – Avec ses propos sur la "race blanche", Nadine Morano est peut-être allée trop loin mais dans son fief de Toul (Meurthe-et-Moselle), on la soutient.
Nadine Morano contre-attaque. L'eurodéputée Les Républicains qui a perdu la tête de liste aux régionales en Meurthe-et-Moselle, était l'invitée du 20 heures de TF1 ce jeudi. Après avoir présenté ses "excuses" pour les "Français (qui) ont été blessés", elle a jugé que Nicolas Sarkozy avait commis une "faute politique majeure" de "ne pas laisser vivre le débat". Critiquée de toutes parts, Nadine Morano peut compter sur le soutien de quelques fidèles et sur celui des habitants de Toul (Meurthe-et-Moselle).
Dans son fief lorrain, où elle a été candidate aux élections municipales de 2008, c'est en effet Nadine Morano ou rien. Alors lorsqu'elle s'exprime dans le JT de TF1, tout le monde est devant son poste de télévision. C'était le cas de Marie-Christine, qui croise régulièrement l'eurodéputée sur le marché et, pour elle, Nadine Morano n'a pas à se justifier: "A sa place, je ne m'excuserais pas. Elle pense quelque chose et elle le dit. Je pense qu'elle est sincère dans ses propos et que ce qu'elle a dit a été malheureusement mal interprété. Cela a donc fait toute une polémique, qui n'est pas justifiée".
"On l'a jetée en pâture"
Et d'ajouter: "Ce que beaucoup pensent tout bas, elle ose le dire clairement. Pour moi, c'est quelqu'un qui a le courage de ses opinions". En résumé, pour Marie-Christine s'il y en a bien un qui il faut faire des reproches dans cette histoire, c'est Nicolas Sarkozy. "Nadine Morano a toujours soutenu Sarkozy et aujourd'hui où elle a besoin de son soutien, il l'abandonne complétement. Ce n'est pas normal".
"On l'a prise pour une poire, poursuit-elle. C'est le mouton de panurge. On l'a jetée en pâture et c'est elle qui paie les pots cassés". Fidèle parmi les fidèles, Marie-Christine l'assure: si Nadine Morano devait être exclue du parti, elle ne voterait plus pour Les Républicains.
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