Extension de l'IVG de 12 à 14 semaines: pourquoi le gouvernement se tient en retrait

L'Assemblée devrait voter ce jeudi en faveur d'une extension du délai légal pour pratiquer une interruption volontaire de grossesse, mais le gouvernement ne s'en félicite pas trop.
L'extension de l'IVG de 12 à 14 semaines est débattue ce jeudi à l'Assemblée nationale. Une question qui divise les praticiens, et qui se retrouve également propulsée au coeur d'un bras de fer entre le gouvernement et sa majorité.
Ce texte proposé par un groupe d'opposition devrait obtenir un large soutien du groupe LREM à l'Assemblée mais pas celui du gouvernement. Par la voix d'Olivier Véran, le ministre de la Santé, présent dans l'hémicycle ce jeudi matin, le gouvernement se limitera à un simple avis de sagesse, ni favorable ni défavorable, au rallongement du délai légal à 14 semaines.
"Un sujet sociétal comme celui-là ne peut pas être traité par une loi portée par l'opposition et sans concertation"
Mal à l'aise sur le sujet, Matignon a demandé un avis au conseil consultatif national d'éthique dont les conclusions ne sont pas attendues avant plusieurs semaines.
"Un sujet sociétal comme celui-là ne peut pas être traité par une loi portée par l'opposition et sans concertation", se défend un conseiller du Premier ministre.
Sans discussion, le risque est de ne pas embarquer les médecins qui pour certains refusent déjà de pratiquer l'IVG, précise Matignon. Du côté de la majorité à l'Assemblée, hors de question de rater cette opportunité, "le droit des femmes est dans l'ADN d'En marche, il en va de notre responsabilité", défend un cadre du parti.
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