Les agriculteurs n'ont pas fini de se faire entendre. Ils manifestent de nouveau aujourd'hui, cette fois-ci à Bruxelles, où un conseil européen extraordinaire est prévu. Objectif : discuter des mesures à prendre pour trouver une solution à la crise que traversent les filières agricoles, notamment le lait et le porc.
Parmi les mesures avancées : lever les sanctions européennes à l'encontre de la Russie pour tenter de lever l'embargo sur les produits alimentaires européens que fait la Russie depuis août 2014.
Pour Philippe Marini, maire de Compiègne, qui s'est rendu en Russie en décembre dernier pour tenter de trouver une solution face à cet embargo, cette levée des sanctions est nécessaire.
"Ces sanctions sont une pénalisation réelle de nos exportateurs agricoles et de la République française qui doit s’efforcer de trouver des solutions, estime-t-il. Il faut trouver d’autres modalités pour que la relation européenne Russie ne soit pas seulement évaluée à l’aune de la situation intérieure de l’Ukraine.
Un avis que ne partage pas Julien Bayou, porte-parole national d'Europe Ecologie les Verts.
"On a besoin de maintenir ses sanctions, car elles produisent des effets. En revanche, il faut répondre à la crise de l’élevage par un changement de politiques agricoles. Si on veut soutenir l’élevage français, il faut plutôt réduire sa dépendance au marché étranger. Baisser les bras devant la Russie au motif qu’on va sauver l’élevage français, c’est mentir aux agriculteurs."
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