"Les politiques ne donnent pas l’exemple, c’est ça le problème": faut-il s’inquiéter d’une deuxième vague de coronavirus?

Si la vie en société semble reprendre le cour normal des choses, le coronavirus lui, continue de circuler activement et la situation est alarmante dans de nombreux pays du monde.
Le déconfinement, l’ouverture des bars et des restaurants et la fin de la limite de circulation des 100 kilomètres n’ont malheureusement pas marqué la fin du coronavirus. Le Covid-19 circule toujours et de nombreux épidémiologistes craignent l’arrivée d’une seconde vague alors que les foyers épidémiques se multiplient un peu partout en France. Malgré un confinement de près de trois mois et la mort de presque 30.000 personnes, la vigilance s’estompe au sein de la population mais aussi chez les politiques.
"On voit dans les pays chauds que le virus continue à se transmettre même dans des conditions estivales. En entrant en Autriche j’ai vu ce que l’on m’a demandé pour pouvoir notamment me joindre à tout moment et quand je suis rentré en France, on ne m’a rien demandé de tout ça, on m’a juste demandé si j’avais des symptômes", déplore sur RMC le Professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière.
Même son de cloche pour l’épidémiologiste Catherine Hill:
"Les gens ne font absolument pas attention alors que l’on sait que c’est un virus très contagieux et qu’il y a des asymptomatiques. Si on ne les cherche pas en testant massivement la population ce que l’on continue à ne pas faire, le virus risque de circuler encore plus".
"Deuxième vague ou pas, il faut s’obliger à garder le masque"
Car beaucoup de Français ont l’impression d’être sortis de l’épidémie et le spectre d’une deuxième vague semble peu inquiéter: "Les endroits où il y a des contaminations sont les endroits où l’on fait des tests. Les chiffres explosent parce qu’on en fait justement !", a estimé mercredi sur le plateau des "Grandes Gueules" Didier Giraud.
Mais il regrette cependant que l’on prenne parfois des risques et que les politiques ne montrent pas l’exemple, alors que nombre d’entre eux ont multiplié les bains de foules et les embrassades notamment à l’issue des élections municipales.
"J’étais la première à vouloir la réouverture des piscines et des cinémas. Mais je pense qu’il faut être très prudent. Je ne sais pas s’il y aura une deuxième vague mais je m’y prépare, j’ai stocké des masques, du gel et du PQ!", a confessé Marie-Anne Soubré.
"Ce que je sais c’est que je ne sais rien. Deuxième vague ou pas, je crois qu’il faut s’obliger à garder le masque", a conclu Gilles-William Goldnadel plus raisonnable et prudent.
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