Féminicide à Cagnes-sur-Mer: son compagnon "la surveillait tous les jours" se souvient l’ancien employeur de Salomé

Serge Noël a employé pendant trois semaines Salomé en tant que vendeuse dans sa pâtisserie. Mais son compagnon, persuadé qu’elle avait une liaison avec l'un des pâtissiers de l'entreprise, a harcelé le gérant, sa femme et le collègue de Salomé.
L'auteur présumé de l'agression mortelle de Salomé 21 ans à Cagnes-sur-Mer a été mis en examen et écroué mardi. Il s'agit de la 100ème victime de féminicide recensée en France depuis début 2019.
Son compagnon avait pourtant déjà été visé par des plaintes pour violences, déposées par une ex-petite amie en 2016 et classée sans suite faute de pouvoir être étayées.
D'autres plaintes, en 2017 et en 2018, avaient notamment été déposées pour "menaces, finalement retirée, et pour "violences", classée, par la mère d'Amin, le principal suspect du meurtre de Salomé, sa compagne, retrouvée sous un tas de détritus dans une impasse samedi.
L'ex-employeur de la jeune femme tuée le week-end dernier assure, de son côté, que ce jeune homme était extrêmement jaloux et qu'il venait surveiller sa petite amie très régulièrement sur son lieu de travail.
Serge Noël a employé pendant trois semaines Salomé en tant que vendeuse dans sa pâtisserie. Mais son compagnon, persuadé qu’elle avait une liaison avec l'un des pâtissiers de l'entreprise, a harcelé le gérant, sa femme et le collègue de Salomé :
"Mon pâtissier est venu me voir et m'a dit qu'il n'en pouvait plus. Il se sentait harcelé jusqu'à tard le soir par ce petit copain. Il était là, en face, toute la journée: il la surveillait. C'était maladif. Il ne voulait pas qu'elle travaille. Salomé a alors totalement changé: pas bien dans sa peau, elle pleurait au magasin. J'ai essayé de lui parler en lui disant qu'elle pouvait trouver mieux. Elle m'a alors répondu: 'Je l'ai dans la peau'" confie, avec émotion, ce gérant d'une pâtisserie sur RMC.
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