"Elle avait une marque rouge sur le cou et était très paniquée": le calvaire d'une femme tuée par son mari dans le Var

Tuée par son mari après le départ des gendarmes, la victime subissait des violences conjugales régulièrement, comme le confie un voisin sur RMC. Mais pour le procureur de la République de Draguignan, il était impossible de laisser un fonctionnaire sur place plus longtemps et le drame semblait inévitable.
Samedi soir dans le Var, une femme a été tuée par balles par son mari, quelques minutes après le départ des gendarmes, appelé une première fois par la victime pour violences conjugales. Le meurtrier présumé s'était enfui à leur arrivée avant de revenir tuer sa femme.
C’est dans un quartier pavillonnaire que s’est déroulé le drame: "Il y avait toujours quelque chose qui se passait. C’était brutal, c’était vulgaire, c’était violent, il y avait des cris et la police municipale et les gendarmes qui venaient toutes les semaines", explique Sonia une voisine malheureusement pas surprise.
"On ne pensait pas du tout que son mari reviendrait pour la tuer"
Samedi vers 19h30, Dalila a appelé une nouvelle fois les gendarmes avant d’aller se réfugier chez Pierre, un voisin : "Elle venait de se faire agresser au couteau par son mari. Elle avait une marque rouge sur le cou, elle était très paniquée, on lui a donné un téléphone pour appeler la gendarmerie et on ne pensait pas du tout que son mari reviendrait pour la tuer. C’était inimaginable".
Les gendarmes ne sont restés qu’une heure sur place, c’est après leur départ que le mari est revenu tuer sa femme. Pour Patrice Camberou, procureur de la république de Draguignan, les autorités n’auraient pas pu mieux protéger la victime.
"On ne pouvait pas laisser un gendarme au domicile de cette dame"
"Cela aurait pu se produire le week-end suivant ou trois semaines après. On ne pouvait pas laisser un gendarme au domicile de la victime, malheureusement ce n’est pas comme ça que ça se passe mais on aurait tous aimé éviter ce drame", estime-t-il au micro de RMC.
L’homme avait déjà été condamné en 2014 pour des violences intrafamiliales lors d’une précédente union.