Femmes seins nus sur la place: êtes-vous gênés? Ca fait débat sur RMC
En France, de moins en moins de femmes pratiquent le sein nu. Selon une enquête IFOP publiée à la fin de l’été dernier, le nombre de Françaises adeptes du monokini s’est réduit de moitié en 30 ans. Mais pourquoi?
Un symbole de la libération sexuelle des années 70 aujourd’hui en perdition. Le fameux bronzage "topless" ne fait plus d'adeptes sur les plages. Et notamment chez les nouvelles générations.
Selon une enquête IFOP publiée à la fin de l’été dernier, le nombre de Françaises adeptes du sein nu s’est réduit de moitié en 30 ans. Ainsi, seulement 13% des 18-24 ans le pratiquent, 37% chez les quinquas et 39% chez celles qui ont vécu Mai-68.
Les plus jeunes se disent plus pudiques, plus conscientes des risques de cancer liés au bronzage, mais aussi plus sujettes aux regards désapprobateurs. Marie, Niçoise de 24 ans, n'est pas de celles-là: elle aime bronzer en monokini. Mais pas partout.
"Je ne vais plus sur une petite plage à côté où il y a majoritairement des hommes. A chaque fois que j'y ai fais du monokini, je peux entendre des insultes qui sont assez violentes. Mais il faut être forte et les trouver totalement ridicules: ce sont des seins, ça n'a rien de choquant. Il faut vraiment qu'il y ait une révolution sur ça et qu'on arrête d'interdire aux filles de faire ça, c'est n'importe quoi!" confie-t-elle sur RMC.
"Facteur communautaire"
Aujourd’hui, 13% des Françaises se disent choquées de voir d’autres femmes pratiquer le sein nu. Vers un retour du conservatisme dans les sociétés occidentales?
"Il y a un facteur communautaire qui est aussi à prendre en compte. Il y a désormais une multiculturalité de la société, avec des groupes qui n'acceptent pas facilement la nudité. On peut constater dans l'histoire de l'humanité, il y a toujours eu des normes de mode" décrypte Christophe Colera, sociologue de la nudité.
Nos voisines, elles, n'ont pas de problème à enlever le haut: aux Pays-Bas et en Allemagne, 35 à 40% des femmes font du sein nu. C’est seulement 29% en France, 20% en Italie, 11% chez les très puritaines Américaines et Canadiennes.