Fin de campagne électorale
A l’heure où j’écris ce billet d’humeur, je n’ai aucune idée du résultat de ce soir. Ce n’est pas ce qui m’intéresse. Du moins ce n’est pas mon rôle de faire de la politique.
En revanche, j’aime analyser les situations pour vous communiquer mes impressions, voire mes intuitions.
La campagne électorale se termine donc ce soir, elle fut intense, c’est le moins que l’on puisse dire. Ces derniers temps, les journalistes ne cessaient de nous répéter que le peuple français ne s’intéressait guère à la politique. Or, de nombreux français se sont terriblement investis, ils étaient nombreux à participer aux nombreux meeting qui ont eu lieu. Le débat entre les deux candidats du second tour a été suivi par des millions de téléspectateurs.
Bien sûr la crise pourrait bien en être la cause. Et justement, je pense que la politique comme la religion a quelque chose de sacré, et c’est de l’ordre de l’amour au sens large du terme.
L’être humain a besoin de croire, d’espérer. Cela est d’autant plus vrai en période de crise. Lorsqu’il y a une guerre, les religions retrouvent leurs fidèles. Lorsque le pays va mal, le peuple attend son sauveur.
Néanmoins, l’amour et la haine ne sont jamais très loin non plus chez l’être humain, ça aussi nous l’avons entendu dans cette campagne ces « scuds » envoyés de toute part.
Mais haïr l’autre, c’est souvent ne pas s’aimer soi-même !
Enfin, le juste milieu est toujours la meilleure voie. Seulement voilà, en politique, le centre ne marche guère.
Robert ZULLI qui fut mon invité cette semaine se permet un parallèle entre le clivage émotionnel et le clivage politique : la peur entraîne à voter plutôt à droite pour se sentir protégé tandis que la colère fait plutôt voter à gauche pour obtenir réparation.
Le centre sur le plan émotionnel, c’est bien sûr la joie ou la tristesse. Sûr que ce soir, le peuple sera divisé entre ces deux émotions. A moins de s’élever un peu au-dessus du débat politique et se laisser emporter par la joie spirituelle d’habiter ce pays magnifique qu’est la France. Oui, j’ose l’avouer, je suis fière d’être française…
Votre opinion