Fouilles dans les transports: "dès que je vais m’habiller comme j’aime je ne vais pas y couper"

Depuis mercredi, le préfet de police de Paris a autorisé les fouilles, sans motif particulier, des utilisateurs des transports en commun parisiens par la police. Une mesure exceptionnelle reconductible toutes les 24 heures et prolongée ce jeudi.
Depuis les attentats dans le métro de Saint-Pétersbourg, le préfet de police de Paris a autorisé les fouilles sans motif dans les transports. Une mesure exceptionnelle qui ne choque pas Habib, auditeur des Grandes Gueules, mais qui doit être assumée selon lui. Il explique que les contrôles vont toucher en majorité que les jeunes maghrébins.
"Il faut établir le portrait-robot, depuis maintenant deux-trois ans, de ceux qui ont commis tous ces attentats en Europe. Ce sont des jeunes, qui ont entre 20 et 40 ans et de type maghrébins. C’est la réalité et je ne critique absolument pas ça. On va fouiller et faire plus attention à ces gens-là. Le problème, c’est que le portrait-robot, il me ressemble un petit peu. J’ai plutôt bien réussi ma vie, suis diplômé d’HEC et j'ai la chance de bosser dans un environnement à la cool. Je bosse en jean avec des baskets et je m’habille plutôt sportswear. Rien ne laisse à supposer que je suis un type qui a plutôt bien réussi sa vie".
A travers son discours, Habib affirme clairement le fait que les contrôles au faciès sont récurrents, sans pour autant s’en plaindre, tant que cela n’occupe pas la majeure partie de ses journées. "Ce portrait-robot du terroriste, je peux rentrer dedans et je vais me faire contrôler. Ça ne me dérange pas tant que ce n'est qu'une fois, deux fois. Mais au bout de la huitième fois, il y a un moment où ce ne sera plus possible. Il n’y a pas de moyenne sur le nombre de contrôles que je subis par semaine. Quand je suis en costard, plus personne ne me regarde ni me contrôle. Mais dès que je vais m’habiller comme j’aime et si j’ai un sac, je ne vais pas y couper. Le problème c’est que c’est précisément ceux-là qu’il faut contrôler. C’est paradoxal. Moi aussi j’ai peur de ces mecs-là, qu’on ne se trompe pas, mais alors il faut l’assumer. Il faut dire, voilà le portrait-robot, voilà pourquoi on vous contrôle".
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