Fusillade à Forest: "Il y avait plein de policiers armés jusqu'aux dents"

TEMOIGNAGES - Une fusillade a éclaté mardi après-midi lors d'une perquisition menée à Bruxelles, dans le cadre d'une opération belgo-française, liée aux attentats du 13 novembre à Paris, faisant un mort et quatre blessés. Cette perquisition visait une habitation de Forest, un quartier tranquille du sud de l'agglomération bruxelloise.
Un homme soupçonné d'être lié à la mouvance jihadiste a été tué mardi à Bruxelles lors d'une opération de police menée dans le cadre de l'enquête belge sur les attentats de Paris, selon des médias belges citant le parquet fédéral. Cette vaste opération belgo-française a été déclenchée après qu'une perquisition a mal tourné dans la commune bruxelloise de Forest, débouchant en fin de journée sur un assaut contre la maison où un ou plusieurs suspects s'étaient retranchés.
"Je n'entendais que des coups de feu, des cris… J'étais stressé à mort, au bout de ma vie, témoigne Lorenzo qui à habite à moins de 50 mètres de l'appartement visé par la perquisition. Je me suis posé plein de questions: Qu'est-ce qui se passe? Que dois-je faire?" Et de donner une vision de ce qui s'est déroulé juste en bas de chez lui: "Il y avait plein de policiers armés jusqu'aux dents. Il y a eu des échanges de coups de feu. On voyait même les snipers sur les maisons. C'était la guerre… Franchement, je ne me serais jamais imaginé vivre une telle situation".
"En général, on voit ça à la télé"
Au cours de cette spectaculaire opération de police, le suspect, armé d'une Kalachnikov, a donc été tué. "Il s'agit d'une personne dont l'identification est en cours", a indiqué le parquet fédéral belge, qui a toutefois précisé qu'il ne s'agissait pas de Salah Abdeslam, suspect clé des attentats de Paris et toujours en fuite. Trois policiers belges et une collègue française ont également été légèrement blessés au cours de leur intervention, ont précisé les autorités.
Riveraine de Forest, Mélissa, maman de Léandro et Matteo, 3 et 5 ans, confie avoir eu très peur pour ses enfants. "On a l'habitude d'aller les chercher à l'école à cette heure-ci. Donc attendre jusqu'à presque 20h00 pour les récupérer, c'est très stressant surtout en sachant qu'il y avait des échanges de coups de feu. On ne sait jamais si une balle peut se perdre… La police, les hélicoptères, le mouvement… en général, on voit ça à la télé. C'est donc un peu impressionnant pour eux".
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