Geneviève de Fontenay se réconciliera-t-elle un jour avec les Miss France?

LE PORTRAIT DE POINCA - L'ancienne présidente du comité Miss France est brouillée depuis des années avec ses successeurs. Une main a été tendue mais elle refuse de la saisir.
Geneviève de Fontenay, l’ancienne présidente du comité miss France, n’assistera pas au centenaire de l’événement. Elle boude. Les organisateurs ont insisté pour qu’elle oublie les fâcheries et qu’elle revienne le 9 décembre pour la centième élection de miss France, mais elle a dit non, définitivement non.
Pourquoi ? D’abord parce qu’elle affirme que ce n’est pas le centenaire, que les miss France datent de 1928 et pas de 1920 comme veut le faire croire TF1.
Vérifications faites, je crois qu’elle a tort, et que TF1 a raison, la première élection de ce qu’on appelait la plus belle femme de France a eu lieu en 1920.
Les 6 millions qu'elle avait touché en vendant les miss à TF1, elle les a donnés presque entièrement à son fils et à ses deux petites filles
Mais peu importe, ce n’est pas la vraie raison de son refus. La vraie raison c’est qu’elle s’est fâchée avec Sylvie Tellier l’ancienne miss qui l’a remplacée, puis avec presque toutes les anciennes miss, y compris sa préférée Sonia Rolland.
Puis elle s’est fâchée avec Jean-Pierre Foucaud, le présentateur historique, puis aussi maintenant avec son fils Xavier, qui n’a jamais réussi à sortir de son ombre, et qui visiblement lui en veut.
A 88 ans, Geneviève de Fontenay se retrouve donc très seule. Le Parisien qui lui consacre un portrait l'a décrite passant ses journées à regarder les chaînes d’info dans la cuisine de son appartement de Saint-Cloud. Elle y vit modestement, avec sa retraite de 1.400 euros. Les 6 millions qu'elle avait touché en vendant les miss à TF1, elle les a donnés presque entièrement à son fils et à ses deux petites filles.
Le 9 décembre elle sera encore seule dans sa cuisine à regarder le centenaire des Miss France en pestant contre l'incompétence de tous ceux qui l'ont remplacé. Et, de fait, on ne peut pas lui retirer d’avoir fait de ce concours de beauté un événement national.
Geneviève Mulmann, de son nom de jeune fille, est née à Longwy, au pays de l’acier. Elle était l'aînée de 10 frères et sœurs. A 22 ans, jeune esthéticienne, elle tombe amoureuse de Louis Poirot, 48 ans, ancien résistant, mais aussi ancien escroc.
Il va devenir le patron des comités miss France et elle lui succédera à sa mort en 1981. Entre-temps, Louis Poirot avait pris le pseudonyme de Louis de Fontenay, parce qu’il habitait à Fontenay, près de Paris et que c'était plus chic.
Pendant 30 ans, la dame au chapeau a dirigé ses miss d’une main de fer. Tout en donnant volontiers son avis sur tout. Elle a fait partie du paysage français, et elle fait encore parler d’elle, même quand elle boude.
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