"Gilets jaunes": "Le gouvernement n'a rien fait, c'est pour ça qu'on est encore là"
Les "gilets jaunes" sont de retour ce samedi dans les rues de Paris et de plusieurs villes pour un nouvel "ultimatum" lancé à Emmanuel Macron, à l'issue d'une semaine dominée par l'incendie à Notre-Dame.
Les "gilets jaunes" sont de retour pour un 23e samedi de mobilisation. Avec cet "ultimatum 2", ils espèrent donner une nouvelle impulsion au mouvement. A Paris, les autorités redoutent le retour des "casseurs".
Mais les "gilets jaunes" sont déterminés à défiler. RMC a rencontré des "gilets jaunes" des Côtes-d'Armor, venus manifester à Paris.
Un mois que Corentin, 24 ans, a prévu son déplacement. L'incendie de la cathédrale, les interdictions de manifester n'y changeront rien. Pull jaune sur le dos, il est venu de Bretagne pour défiler dans la capitale: "Ca faisait déjà 22 samedis qu'on manifestait, le 23e il faut continuer pour ne pas relâcher la pression. Cette semaine encore, le gouvernement n'a rien fait, c'est pour ça qu'on est encore là. La motivation est plus élevée et ne s'éteindra pas de sitôt".
"Montrer qu'on est tous unis"
A ses côtés, Brigitte, 58 ans est venue de St Brieuc, plus motivée que jamais. Et ce ne sont pas les éventuels casseurs qui vont l'arrêter: "Les manifestations peuvent tourner à la violence, j'ai aussi peur. Je ne le fais pas pour m'amuser, je ne le fais pas pour provoquer le gouvernement, je le fais pour que le gouvernement réagisse. Il faut qu'on montre qu'on est tous unis. Les miettes qu'il a distribuées en décembre ne suffisent pas".
Alors un seul mot d'ordre: pression sur Emmanuel Macron. Plus que des annonces, Brigitte et Corentin veulent des actes. Et ils seront prêts, si nécessaire, à revenir à Paris pour un prochain ultimatum.
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