"Gilets jaunes": les députés disent "oui" aux mesures d'urgence du gouvernement

Après 13 heures de débats, les mesures d'urgence du gouvernement pour répondre à la crise des "gilets jaunes" ont été adoptées. Reste désormais le vote des sénateurs.
Prime exceptionnelle, heures sup défiscalisées, exonération élargie de hausse de CSG pour des retraités: l'Assemblée nationale a donné son feu vert dans la nuit de jeudi à vendredi aux mesures d'urgence du gouvernement pour répondre à la crise des "gilets jaunes".
Après plus de 13 heures de vifs débats, le projet de loi portant "mesures d'urgence économiques et sociales" a été approuvé par 153 voix contre 9 et 58 abstentions. Le texte, examiné en procédure accélérée, passera dans la foulée ce vendredi par le Sénat.
Son président Gérard Larcher a souhaité un "vote conforme" de la chambre haute, à majorité de droite, ce qui permettrait l'adoption du texte avant les vacances parlementaires.
"Vous allez avoir Noël aux ronds-points"
Ces mesures apportent "des réponses rapides, fortes et concrètes" à la crise des "gilets jaunes", "condition d'un apaisement" même si "cela ne suffira pas", a affirmé la ministre du Travail Muriel Pénicaud, présente aux côtés d'Agnès Buzyn (Santé). C'est plutôt un "trompe-l'oeil" a dénoncé la gauche de la gauche.
"Vous pensez que vous allez régler le problème avec quatre mesures et un grand débat (...) il ne vous restera qu'à croiser les doigts pour que les gens s'en contentent", a répondu le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, lançant: "Vous allez avoir Noël aux ronds-points". "Votre projet de loi répond à la règle des trois E: embrouille, entourloupe et emberlificotage", a raillé le communiste Pierre Dharréville.
Communistes et Insoumis ont réclamé en vain le retrait de la mesure portant sur la défiscalisation des heures supplémentaires, "mesure sarkozyste dangereuse" selon eux. La demande des Républicains d'exonérer ces heures supplémentaires de cotisations patronales a été rejetée elle aussi, la majorité ne souhaitant pas que les entreprises recourent à ce moyen au lieu d'embaucher de nouveaux salariés.
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