"Gilets jaunes", rassemblements: le ras-le-bol des commerçants situés aux abords des parcours de manifestation

Des fédérations demandent la mise en place lors des manifestations de "zones commerciales protégées ad hoc" de manière ponctuelle "en cette période de Noël".
Week-end de réouverture compliqué pour certains commerçants. Les manifestations contre la loi sécurité globale sont venues gâcher la fête samedi dans plusieurs grandes villes: clients absents aux abords du parcours, affrontements avec les forces de l'ordre dans certaines rues. Pour éviter que ces situations ne viennent ternir encore un peu plus une année déjà catastrophique, cinq fédérations de magasins et centres commerciaux ont demandé au gouvernement de "prendre en considération les impératifs économiques dans l'organisation des manifestations".
Les manifestations, les débordements et la casse, Clara gérante d'une boutique à République en a assez. Samedi dernier, elle n'a pas pu travailler pour le jour de réouverture des magasins.
"C’est toujours ici, c’est toujours à République. Toute l’année, il y a des manifestations, presque tous les samedis, il y a quelque chose. Il faut faire un break”, assure-t-elle.
Samedi dernier Philippe, qui tient un magasin de vêtements, a dû fermer boutique.“On comprend qu’il y a du mécontentement, mais ça a des conséquences économiques. On attendait tous ce jour-là, et il y a eu cette manifestation”, regrette-t-il.
Changer les itinéraires?
Alors plusieurs représentants du secteur demandent au gouvernement de faire en sorte que les itinéraires des manifestations contournent les rues commerçantes. Christian Baulme, président des Commerçants et Artisans des Métropoles de France en fait partie.
“Si en plus du covid il y a des manifestations avec des violences où est-ce qu’on va. Nous avons besoin d’être protégés. Nous sommes dans une situation financière qui est précaire, mais la liberté du casseur est supérieure à celle de celui qui veut travailler”, dénonce-t-il.
Et il souhaite que les itinéraires de manifestations soient négociés entre la préfecture, les commerçants et les organisateurs.
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