"Grand débat": Edouard Philippe veut baisser les impôts "plus vite" face à "une immense exaspération fiscale"

Plus de deux mois de consultations, des centaines de milliers de propositions citoyennes, parfois contradictoires ou coûteuses: Edouard Philippe tire lundi le bilan du grand débat lancé face à la crise des "gilets jaunes", en attendant les premières décisions concrètes d'Emmanuel Macron.
L'exécutif retient du grand débat qu'il faut "baisser plus vite les impôts" face à une "immense exaspération fiscale", a affirmé lundi Edouard Philippe, au terme du compte-rendu final des débats.
"La première exigence, c'est en fait une immense exaspération fiscale", a déclaré le Premier ministre lors d'un discours au Grand Palais. Face à "une sorte de tolérance fiscale zéro", "les débats, je le crois, nous indiquent clairement la direction à prendre, nous devons baisser et baisser plus vite les impôts".
Edouard Philippe a ainsi affiché la volonté de l'exécutif d'annoncer des décisions fortes après la crise des "gilets jaunes" et trois mois de grand débat national, jugeant que "toute frilosité" ou "conservatisme" serait "impardonnable" face à un "besoin de changement radical".
"Nous sommes parvenus à une situation où hésiter serait pire qu'une erreur, ce serait une faute. Le besoin de changement est si radical que tout conservatisme, toute frilosité serait à mes yeux impardonnable", a déclaré le Premier ministre lors d'un discours concluant le compte-rendu détaillé des remontées du grand débat en France.
Le Premier ministre a également salué lundi l'investissement des participants au grand débat destiné à répondre à la crise des "gilets jaunes", en évoquant "un débat démocratique", "loin des violences que d'autres se complaisent à donner".
Une forte demande de baisse d'impôts et de justice fiscale, mais aussi de proximité, d'écologie et de santé sont les principales tendances qui se dégagent du grand débat qui a duré trois mois. Au total, 1,5 millions de personnes ont participé directement selon Emmanuelle Wargon, l'une des deux ministres coordinateurs du grand débat.
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