"Grand débat": "La crédibilité sera jugée à l’aune de la transformation politique qui en sera faite"

La restitution du "grand débat national" va avoir lieu ce lundi matin. Si beaucoup l'ont jugé inutile, près de deux millions de Français y ont tout de même participé.
Le "Grand débat national", lancé le 15 janvier dernier, touche à sa fin. Proposé aux Français par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des "gilets jaunes", il aura rassemblé près de deux millions de Français qui ont, via différents canaux, apporté leurs contributions.
Pour Isabelle Falque-Pierrotin, garante du "grand débat national", c’est déjà en soit une réussite sur un point.
"Il y a des gens qui sont sortis de chez eux pour la première fois. Des études montrent que certaines personnes qui ont participé à des débats n’avaient jamais participé à une réunion politique auparavant, ou même associative", explique-t-elle.
Pourtant, depuis le 15 janvier, le "grand débat national" est la cible des critiques d’une partie de la population ainsi que de la part de certains partis politiques. Certains l’ont critiqué parce que trop, long ou inutile, d’autres ont également estimé qu’il n’en ressortirait rien.
Les contributions accessibles à tous
Mais pour la garante du "grand débat", il faut attendre la restitution prévue ce lundi matin et les semaines qui vont suivre pour voir quel aura été l’intérêt de ce débat.
"In fine, la crédibilité du ‘Grand débat’ sera jugée à l’aune de la transformation politique qui en sera faite. Mais jusqu’à présent, le dispositif tel qu’il a été déployé, a intéressé les Français", affirme-t-elle.
Les contributions des Français ont été analysées par différents prestataires qui ont pour être dans les temps face à l’important nombre de contributions apportées "mêlé l’intelligence humaine et technologique", explique Isabelle Falque-Pierrotin. Elle précise que par soucis de transparence que les contributions seront accessibles en open-data. "Aujourd’hui, les trois-quarts de la base de données seront accessible aux citoyens et à termes toutes les contributions", explique-t-elle.
L’exécutif qui va à présent pouvoir s’emparer des contributions devrait donner ses premières propositions mi-avril.