Grève à la SNCF: "Élisabeth Borne ne fait que jouer un rôle, il n'y a pas de négociations"

Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-cheminots, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, sur RMC.
Mobilisation générale pour la SNCF. Après le coup de semonce du 22 mars, place au combat: avec un TGV sur huit en moyenne mardi, les cheminots donnent le ton de cette grève longue distance pour contrer le projet de réforme de la SNCF. Chez les personnels tenus de se déclarer 48 heures avant la grève, la SNCF a recensé près d'un cheminot gréviste sur deux (48% contre 35,4% le 22 mars) et jusqu'à plus de trois sur quatre chez les conducteurs (77%).
Les quatre syndicats représentatifs à la SNCF (CGT, Unsa, SUD, CFDT) sont vent debout contre le projet de réforme du rail, qui "vise à détruire le service public ferroviaire par pur dogmatisme idéologique", selon eux. Les remontrances de M. Pepy ou de la ministre des Transports Elisabeth Borne, fustigeant une grève "décalée" ou "incompréhensible" au vu de la "concertation" engagée, n'
y auront rien fait. "La grève n'est pas justifiée" avait ainsi indiqué la ministre des Transports.
"Tant que nous n'aurons pas de réponse, nous considérerons que c'est de l'enfumage"
Pour Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-cheminots, invité de RMC, mardi matin, ces critiques font partie du "rôle" de la ministre. "Elisabeth Borne est dans son rôle. D'ailleurs, elle ne fait que jouer son rôle, il n'y pas de négociations. Vendredi, nous lui faisons une déclaration unitaire pour dire que toutes les organisations ne se retrouvent pas dans ce qu'elle annonce, et elle continue a expliquer partout qu'il y a des discussions" précise le syndicaliste. Pourtant, "il y a des rendez-vous pris" avec le gouvernement.
"La direction de la SNCF nous a reçu 45 minutes, elle a refusé de nous recevoir plus longtemps et de traiter les revendications. Elle va contester aujourd'hui notre deuxième préavis, a priori, donc nous n'aurons plus de négociations avec la direction de la SNCF. J'espère qu'elle va changer d'avis aujourd'hui" a-t-il indiqué. "Tant que nous n'aurons pas de réponse, nous considérerons que c'est de l'enfumage" a conclu Laurent Brun.
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