Grève à la SNCF: "Le statut de cheminot est devenu un totem"
Jean-Baptiste Djebbari, député LREM et rapporteur du pacte ferroviaire à l'Assemblée, était l'invité des GG ce vendredi. Selon lui, les grévistes sont trop focalisés sur le statut de cheminot.
La concertation sur la réforme de la SNCF se poursuit vendredi dans un climat de tension, au lendemain d'une séance qualifiée de "mascarade" par les syndicats de cheminots et avant la reprise, samedi soir, d'une grève qui s'annonce longue.
En prévoyant que les nouveaux arrivants ne soient plus embauchés au statut de cheminot, qui prévoit la garantie de l'emploi et qui fixe notamment les éléments de rémunération, de mobilité ou encore de congés pour environ 90% des effectifs de la SNCF actuellement, le gouvernement fait face à l'opposition totale des syndicats.
"On a fait le focus sur le statut de cheminot"
Pour le député LREM et rapporteur du pacte ferroviaire Jean-Baptiste Djebbari, les syndicats s'arc-boutent inutilement sur le statut de cheminot: "On a fait le focus sur le statut de cheminot. C'est ça qui bloque. C'est devenu un totem. Et on a beau garantir l'essentiel des éléments qui sont dans le statut – emploi, rémunération, retraite-, aujourd'hui il y a ce totem-là".
Mais le député assure que le gouvernement entend bien réformer l'entreprise ferroviaire: "Les nouveaux entrants seront au statut de contractuel et la date de début d'application de ce statut est sujette à la discussion. On veut trouver une date qui ne soit pas trop loin, raisonnable parce que sinon on rentre encore une fois dans la non-réforme que la France sait si bien faire".
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