Grippe aviaire: 45 départements placés en risque "élevé"

Des départements connus pour leur production de foie gras, comme les Landes et le Gers, notamment, figurent parmi ces territoires.
Les autorités françaises ont passé jeudi 45 départements en risque "élevé" d'introduction de la grippe aviaire par les oiseaux migratoires, selon un arrêté publié au Journal officiel, obligeant notamment les éleveurs à confiner les volailles ou à poser des filets de protection.
Ces mesures de restriction sont justifiées par "la nécessité de prendre des mesures de prévention urgentes et immédiates pour protéger les élevages de volailles français d'une potentielle contamination par le virus influenza aviaire par les oiseaux sauvages en particulier dans les zones à risque particulier ou les départements traversés par des couloirs de migration", selon cet arrêté. Des départements connus pour leur production de foie gras, comme les Landes et le Gers, notamment, figurent parmi ces territoires. Le risque reste qualifié de "modéré" dans les autres départements.
Des mesures de protection renforcées
Le passage à un risque "élevé" déclenche l'instauration de mesures de protection renforcées, dont l'obligation de confinement ou de pose de filets pour empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages pour tous les élevages commerciaux de volailles et les basses-cours. Par ailleurs, les rassemblements de volailles vivantes sont interdits, en particulier sur les marchés, de même que les lâchers de gibiers à plume par les chasseurs.
Depuis l'apparition de foyers en Russie et au Kazakhstan cet été, l'épizootie, qui ne présente aucun danger pour l'homme, a progressé vers l'ouest, atteignant récemment les Pays-Bas.
La France est à ce jour "indemne" d'influenza aviaire hautement pathogène. Le retour de ce virus sur le territoire national aurait des conséquences économiques majeures pour la filière, qui pourrait voir se fermer les débouchés à l'exportation.
Les éleveurs de canards du Sud-Ouest ont été frappés à deux reprises, lors des hivers 2015/16 et 2016/17, par des épizooties de grippe aviaire, qui avaient occasionné des abattages massifs pour éradiquer la maladie et coûté des centaines de millions d'euros aux producteurs.
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