Guéant met en garde sur le respect de la loi pour la primaire PS
PARIS (Reuters) - Claude Guéant a souhaité dimanche que le Parti socialiste lui donne des garanties sur la destruction "rapide" des listes des...
PARIS (Reuters) - Claude Guéant a souhaité dimanche que le Parti socialiste lui donne des garanties sur la destruction "rapide" des listes des participants à sa future primaire d'investiture présidentielle en soulignant les risques d'une infraction à la loi.
"Il y a un problème qui se pose : la possession de la liste électorale comme la possession de la liste d'émargement, après la consultation, (...) va permettre d'obtenir une sorte de liste des opinions politiques des Français", a relevé le ministre de l'Intérieur dans le cadre de l'émission "Dimanche soir Politique" pour i-télé, Le Monde, Dailymotion.
"La loi informatique et libertés condamne absolument cette éventualité", a-t-il rappelé.
"Je pense que ce n'est pas l'objectif, évidemment, du Parti socialiste que d'aboutir à cela", et "ce que je demande, pour éviter tout malentendu, toute suspicion, c'est que le Parti socialiste dise très clairement comment il va détruire ses listes, très vite, toute de suite", a-t-il poursuivi.
La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) a donné un mois au PS pour détruire les listes après la primaire, prévue les 9 et 16 octobre prochains.
"Je pense qu'un mois, c'est trop", a dit Claude Guéant.
Le ministre a assuré avoir donné une instruction écrite pour que les préfectures transmettent les listes électorales au PS, qui soupçonne certaines d'entre elles de traîner délibérément des pieds.
"Cette consultation est absolument légale. Le Parti socialiste a demandé à avoir connaissance des listes électorales, il a le droit, et les préfectures donnent les listes électorales au Parti socialiste", dit Claude Guéant.
"Le Parti socialiste a tort de dire qu'il y a de la réticence. Simplement, les préfectures ne peuvent pas donner des listes numérisées quand les communes n'ont que des listes papier", a-t-il expliqué.
Les sympathisants de gauche appelés à participer à la primaire, système inédit en France, doivent être inscrits sur les listes électorales et pourront voter moyennant une contribution minimum d'un euro et la signature d'une charte d'adhésion aux valeurs de la gauche.
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, dénonce "un gigantesque fichage politique".
Sophie Louet
Votre opinion