Le Guest du 06/01: Rayhana
Rayhana
Née à Bab el Oued, le quartier le plus populaire d'Alger, Rayhana a quitté son Algérie natale et a adopté la France, où elle habite depuis plusieurs années.
Après une formation à l'école des Beaux-arts puis à l'Institut national d'art dramatique et chorégraphique d'Algérie, Rayhana se joint à la troupe nationale de Béjaïa comme comédienne et plus tard, comme metteure en scène.
Elle joue dans divers films pour le cinéma et la télévision puis met en scène plusieurs de ses pièces. Elle reçoit de nombreux prix à l'occasion de divers festivals dont celui de Batna, en Algérie (meilleure interprétation), de Carthage en Tunisie (meilleure interprétation), de Béjaïa en Algérie (meilleur spectacle) et d'Annaba en Algérie (meilleure interprétation).
A mon âge, je me cache encore pour fumer est sa première pièce écrite en français.
Le prix de la liberté
Présentation de l'éditeur
C’est l’histoire d’une femme qui parle des femmes. Celles qu’on n’entend jamais, celles qui ont peur, celles qu’on fait taire. Elle évoque leur désir, leur féminité, leur sexualité, leurs enfants, l’éducation, leur joie de vivre, leur liberté.
C’est l’histoire d’une femme qui parle aux femmes qu’on bat parce qu’elles fument, dessinent, écrivent, enseignent, se mettent en jupe, sortent, couchent avec des garçons. Des femmes qui ont décidé de vivre.
C’est une femme que les hommes ont longtemps empêché de vivre, et qui n’a jamais voulu se laisser faire. Une femme en colère. Une femme algérienne qui a fui son pays pour rejoindre la France parce que des islamistes ont tué son metteur en scène, assassiné le cinéaste avec lequel elle faisait un film.
Une femme que les policiers algériens ont essayé de faire taire. Une femme qui a transformé sa vie en art, joue la comédie et écrit des pièces. Un soir de janvier 2010, alors qu’elle se rendait à une représentation de sa pièce À mon âge, je me cache encore pour fumer, des inconnus l’ont aspergée d’essence et essayé d’y mettre le feu, comme un livre qu’on brûle. Ils l’ont traitée de mécréante et de putain.
Ils ont voulu la faire taire. Elle a continué à jouer. Aujourd’hui, elle parle. À son âge, elle ne s’arrête pas de fumer.
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